En fin de semaine, le parlement néo-zélandais a entériné un changement de loi dans le but de résoudre le conflit opposant Warner Bros., producteur de l'adaptation Bilbo le Hobbit, et des syndicats d'acteurs nationaux. Les retombées de cet acte interrogent.
Les modifications législatives effectuées à la hâte, sur cinq petites pages, pourraient avoir des conséquences à long terme sur l'industrie du cinéma en Nouvelle-Zélande. Le gouvernement néo-zélandais argue que la nouvelle loi protégera les emplois dans le secteur et renforcera l'attractivité du pays, les opposants annoncent une perte de contrôle sur le marché du cinéma au désavantage des contribuables et surtout des employés.
Le premier ministre John Key a souhaité garder le secret commercial, mais l'on sait que l'allègement fiscal devrait tourner autour de 100 millions de dollars pour les deux films Bilbo le Hobbit, un montant très inférieur à celui accordé au Seigneur des Anneaux en son temps, selon Mr Key. Quoiqu'il en soit, les long-métrages à gros budget (plus de 150 millions de dollars) devraient bénéficier à l'avenir des avantages fiscaux octroyés. Avec deux suites tout juste annoncées d'Avatar, dont le premier épisode avait été largement créé dans les studios de Weta Digital à Wellington, ou même le Tintin de Peter Jackson, d'autres films risquent d'emprunter rapidement le chemin vers le pays kiwi.
Reste que les réfractaires au changement de loi pointent du doigt les modifications précipitées du droit du travail, censées définir la séparation des entrepreneurs et des travailleurs du cinéma, qui pourraient avoir l'effet inverse de celui escompté et provoquer une succession d'affaires judiciaires liées au statut des employés.

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