Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy > A la croisée des mondes

Quand Hollywood sauve Dieu ?

Par Altan, le 13 novembre 2007 à 20:02

Couverture de décembreNouveau mensuel, et nouvel article se focalisant sur la controverse religieuse qui entoure La Boussole d’Or : Atlantic Monthly’s (ou The Atlantic) publiera dans son numéro de décembre un article intitulé How Hollywood Saved God.
Déjà accessible sur le site internet aux abonnés, en voici les points importants :

On pourrait résumer le problème dans les quelques mots du patron de New Line Cinema, Toby Emmerich, quand il explique que le Magisterium religieux des livres a été changé pour ressembler vaguement à une sorte de dictature fasciste, totalitaire, russe/KGB/SS.
Malgré cet amalgame et ces changements, Philip Pullman a toujours défendu les cinéastes, en toute connaissance du fait que, étant vivant, il aurait pu mettre des bâtons dans les roues de New Line - des bâtons qui à n’en pas douter se seraient répercutés sur le box-office. Pullman est resté conscient que c’était un pari pour New Line, mais aussi que, quitte à choisir, les studios auraient préféré que l’auteur de l’œuvre adaptée ne soit plus de ce monde (comme pour le Seigneur des Anneaux) !
Au lieu de cela, Pullman a loué les mérites de beaucoup de scènes ou d’acteurs (Blue Richards et Kidman notamment), tout en concevant que si suite il y a, il devra se détacher davantage du projet. Parce que l’écrivain est confiant ou parce que les écarts avec les livres ne pourront que s'intensifier ?
Difficile à dire. Pullman trouve toujours dommage que les questions religieuses aient été laissées de côté. Il explique que, a contrario de ce que les dirigeants de New Line ont eu tendance à penser, s’ils avaient permis aux sens religieux d’être pleinement explicites, ça auraient été un énorme succès, qu’ils seraient devenus les héros de la liberté de pensée.
Le problème est qu’au travers des déclarations du réalisateur Chris Weitz lui-même, on dénote le même type de sentiment. Face à l’abandon du critère religieux, il s’est par exemple exclamé : qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Hollywood est juste terrifié par tout ce qui évoque la religion ou par l’idée que toute controverse sera désastreuse. Malgré tout, le réalisateur est loin de déconsidérer sont travail, il a même dans ce sens l’appui essentiel de P. Pullman.
Réduites à des écritures latines bibliques sur les bâtiments du Magisterium par-ci ou à des signes orthodoxes sur les caravanes Gitanes par-là, les notions religieuses ont bien petit à petit déserté le scénario.
L’article s’attarde alors sur ces éléments atténués. Du sermon religieux du début, au Jordan College, au discours enflammé de Lord Asriel sur le fait que la Poussière est un mal et qu’il faut à tout prix la détruire, il semble que tout ait été retiré. Ou modifié. Aucune mention de péché ou de mort subsistent dans l’épilogue par exemple, remplacés par les termes plus neutres de mauvais et méchant.
Weitz a bel et bien fait ce qu’il a pu pour pallier à ce manque, mais il conçoit que la puissance des propos et du péril qui entourent Lyra s’en retrouvent forcément amoindris.

Le débat est loin d’être clos…


Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :