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Un entretien avec Pascal Godbillon

Par Gillossen, le jeudi 24 mars 2011 à 15:33:47

FolioLe directeur de collection de Folio SF revient pour nous sur les 10 ans de la collection fêtés en fin d'année dernière, cette année 2011, et plus généralement l'Imaginaire tel que conçu dans le cadre de cette collection...
Le tout avec une bonne humeur et une franchise rafraîchissante, ce qui n'est finalement pas toujours le cas.
Merci encore à lui d'avoir bien voulu répondre à nos questions !

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L'interview proprement dite

Une question banale en diable pour commencer... Avec un peu de recul, comment avez-vous vécu les 10 ans de Folio SF ?
Le recul n'est pas de trop car, sur l'instant, c'était vraiment très prenant. La préparation et les célébrations ont été assez épuisantes, mais en définitive, c'est une grande satisfaction qui domine, puisque je crois que tout ce que nous avons entrepris a plutôt bien marché, que ce soit l'anthologie L'o10ssée, la communication vers les blogueurs, vers la presse, et donc, au final, vers les lecteurs...
Et comme, cerise sur le gâteau, les ventes ont suivi, il n'y a vraiment rien à regretter. Mais ça n'aurait pas été possible si tout le monde n'avait pas joué le jeu. Tous les services, chez Gallimard (marketing, presse, commercial, artistique, fabrication...), les auteurs, les libraires, les blogueurs... et j'en oublie, qu'ils me pardonnent.
Ce qui ressort, finalement, c'est que la collection Folio SF jouit d'un capital sympathie énorme. L'objectif de départ, à la création de la collection, de constituer une bibliothèque idéale du genre semble, aux dires de beaucoup, atteint, et je ne peux que m'en féliciter. J'étais, hier encore, au Salon du livre, et quoi de plus satisfaisant que d'entendre des libraires et des lecteurs me dire qu'ils n'en reviennent pas de la qualité du programme de ce début d'année 2011 ? Bref, la célébration des 10 ans me fait attendre avec impatience les 20 ans !
Quelle sont les plus grandes réussites de Folio SF à vos yeux ?
Comme je le disais précédemment, la plus grande réussite de la collection, c'est ce capital sympathie dont elle bénéficie. Mais comme je soupçonne que votre question porte plutôt sur des titres, je vais devoir, encore !, être très bavard. D'un strict point de vue comptable, les meilleurs ventes sont des classiques comme Fahrenheit 451 et les Chroniques martiennes de Ray Bradbury, Je suis une légende de Richard Matheson, les Fondation d'Asimov ou, classique plus récent, L'échiquier du mal de Dan Simmons.
Plus intéressant, de mon point de vue, est l'arrivée dans le top 10 de la collection de La Horde du contrevent d'Alain Damasio. Ce roman est peut-être le premier vrai classique du XXIe siècle, en définitive, puisque nous en avons déjà vendu 70.000 exemplaires et que le livre continue à se vendre à plus de 500 exemplaires par mois. Je suis, bien sûr, très fier que La Horde soit édité en poche par Folio SF.
Et dans un autre ordre d'idée, lorsque je reprends les premiers romans de Stéphane Beauverger, ou le premier recueil de nouvelles de Jean-Philippe Jaworski, je fais un pari sur l'avenir. Que ce pari soit gagnant, avec la parution en ce début d'année de Gagner la guerre (après que Janua vera a dépassé les 10.000 exemplaires vendus, tout de même !) et du Déchronologue, deux romans que j'ai adorés et qui démarrent tous les deux très fort, c'est une immense satisfaction personnelle, évidemment.
Bref, des réussites, il y en a plein, et c'est très injuste de n'en citer que quelques-unes, mais voilà sans doute les principales.
Et, au contraire, y aurait-il un titre dont vous regrettez la publication ou qui n'a pas su rencontrer son public ?
Pour ce qui est de regretter la publication d'un titre, ça non. Les ouvrages que je choisis de publier, je les publie après lecture. Ce sont, forcément, des livres que j'ai aimés, à des degrés divers, sans doute, pour des raisons variables, certainement, mais si j'ai décidé de les publier, je n'ai aucune raison de regretter de l'avoir fait.
Par contre, des titres qui n'ont pas trouvé leur public... Peut-être, ou bien, c'est que leur public est moins élevé qu'on pourrait le souhaiter. Car après tout, un livre peut très bien se vendre à « seulement » 3.000 exemplaires et avoir dépassé « son » public supposé. Alors, on peut toujours se dire après coup que, oui, c'est quand même incroyable de ne pas en avoir vendu plus, mais la réalité, c'est que c'est peut-être déjà incroyable d'avoir réussi à en vendre 3.000, tout simplement parce que le public pour cet ouvrage, ou cet auteur, n'était pas si large que cela, a priori. Donc... Je n'ai pas d'exemple qui me viennent en tête, et même si c'était le cas, je n'ai pas la moindre envie de pointer du doigt tel ou tel livre, mais des livres pour lesquels j'ai été déçu, oui, il a dû y en avoir. Mais après réflexion, et une fois que je ne les regarde plus avec les yeux de l'amour, il faut bien souvent avouer qu'on ne pouvait tout simplement pas faire mieux. Ça relève peut-être de la méthode Coué, mais je ne crois pas.
Même si la collection est estampillée SF, on retrouve une bonne part de fantasy. Quelle place occupe la fantasy à vos yeux ?
Oh, pauvres de vous... Je vais encore devoir raconter ma vie pendant des heures ! Bon, on va faire court. J'ai commencé à lire de « l'imaginaire » en lisant de la SF, j'ai lu assez peu de fantasy et je la connais assez mal. Mais ça ne veut pas dire que je n'aime pas ça. J'ai bien aimé les premiers tomes de L'Assassin royal, par exemple (je n'ai pas lu la suite, malheureusement). Je me suis ennuyé comme jamais à la lecture du Seigneur des anneaux (la honte, je sais, mais je l'ai lu à 30 ans et je me serais sans doute éclaté si je l'avais lu à 13 ans, mais là, non, vraiment pas). J'ai lu quelques nouvelles d'Elric à l'adolescence. Bon, bref, voilà, je ne suis pas un connaisseur. Du coup, lorsque j'en lis, je suis un peu vierge de tout préjugé. Je vais apprécié des livres qui sont peut-être la énième relecture de tel classique, mais comme je n'en sais rien...
Maintenant, soyons clair, je ne suis pas, non plus, complètement idiot, et le système du j'aime/j'aime pas a un peu fait ses preuves. Voir Jaworski, Mazaurette, K. J. Parker... Autant de coups de cœur. Ceux que je n'aime pas... Après tout, si un livre me tombe des mains, peu importe le genre. C'est juste qu'il n'est pas pour moi (et donc pas pour Folio SF), ce qui ne veut pas dire qu'il ne plaira pas à mes collègues des autres maisons d'édition.
Désolé de vous poser cette question, mais la remarque revenant souvent... Pourquoi une telle pastille pour mettre en avant les ouvrages de fantasy ?
Pour que la remarque revienne souvent ? Parce que, du coup, c'est bien la preuve qu'on la voit, et c'était le but, après tout. Plusieurs libraires nous disaient : « il y a des lecteurs qui nous demandent de la fantasy et dès qu'on leur propose un Folio SF, ils s'en vont en nous expliquant que ce qu'ils veulent c'est VRAIMENT de la fantasy, pas de la SF. » Alors que faire ? Eh bien, voilà, là, c'est marqué dessus. On aime, on n'aime pas, mais au moins, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. C'est un Folio SF, mais c'est quand même de la fantasy.
Si vous deviez choisir un titre de SF et un titre de fantasy à avoir toujours sous la main, pas forcément les « meilleurs », mais deux vrais coups de cœur... Que conseillerez-vous ?
Arfff... Oh non... Pour la SF, il y en a trop, mais bon, je ne peux pas dire autre chose que : Dune de Frank Herbert. Pour la fantasy, ce serait absurde, vu le peu que j'en connais. Maintenant, si on parle de coup de cœur, Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, mais on va m'accuser de faire de la pub. Sauf que, bon sang, quel souffle, quelle écriture, quelle verve !
Vous aviez publié du Hal Duncan inédit, vous sortez Gagner la guerre en poche... Ces titres sont-ils représentatifs de la ligne éditoriale de la collection ? Quelle est-elle aujourd'hui ?
Ils sont, inévitablement, représentatifs de la ligne éditoriale de la collection. Mais, maintenant, quelle est-elle ? Le vieux truc à la Flaubert, je ne cesse de le faire, mais vu ce que j'ai dit plus tôt, il n'y a pas de doute : Folio SF, c'est moi. Ça veut donc dire : un peu plus de SF que de fantasy. Une fantasy sans doute différente de la fantasy canonique (terme que je vole sans scrupule à Stéphane Marsan et Alain Névant). Tout cela avec une exigence littéraire... Ça fait sans doute prétentieux, mais je m'en fiche un peu. Il n'y a pas que la SF et la fantasy dans la vie et, pour revenir à la question des livres qu'il faut avoir sous la main, j'échange mon livre de fantasy et mon livre de SF contre une intégrale Faulkner. Ça n'a rien à voir, ce n'est pas le même plaisir, mais si on peut avoir le vertige procuré par la SF ou la fantasy et l'ivresse procuré par une écriture, une voix, un style, appelez ça comme vous voulez, pourquoi s'en priver ?
Et donc, Duncan et Jaworski entrent exactement dans ce périmètre, à mon avis : du fun avec une voix (pour être très rapide). Et que dire de Christopher Priest qui est, pour moi, un des plus grands écrivains anglais vivants, tous genres confondus ? Ou Ballard ? Ou Mélanie Fazi ? Ou Barker ?... Bon, bref, je ne sais pas si vous êtes beaucoup plus avancés sur la ligne éditoriale, mais... Je crois quand même qu'elle est là, en filigrane, et qu'elle rejaillit forcément sur le capital sympathie dont je ne cesse de parler depuis le début.
Pouvez-vous nous dire deux mots de votre parcours, de votre premier coup de cœur dans le domaine des littératures de l'Imaginaire par exemple ?
Ma vie n'est vraiment pas passionnante, je vous assure ! Mais bon...
Enfant, j'ai lu de la SF comme M. Jourdain faisait de la prose : sans le savoir. C'était Jules Verne, Christian Léourier, des J'aime lire et Je Bouquine (Les tortuléons dont j'ai complètement oublié l'auteur, mille pardons, Kidnapping en télétrans de Joëlle Wintrebert), Le Meilleur des mondes d'Huxley (que j'ai dû lire... 6 ou 7 fois entre 10 et 13 ans)... Puis, finalement, adolescent, je découvre vraiment la SF lorsque je jette Dune de Frank Herbert (nous y voilà !) à la figure de ma mère qui venait de me l'offrir : « Tu ne voudrais quand même pas que je lise ce truc pour débiles mentaux ! ». Oui, bon... Fort heureusement, j'ai une mère un peu têtue et qui n’avait, surtout, pas envie d’échanger le livre. Je l'ai donc lu. Et ses suites. Et tout Frank Herbert. Et plein d’autres livres de SF. Ces nombreuses lectures ne m’empêchent pas d’avoir mon bac, mais ensuite, que faire ? Après de nombreux tâtonnements, l’objectif est clair : devenir éditeur de SF. Cependant la voie pour y parvenir est ardue. Je débute, malgré tout, des études universitaires en vue d’obtenir un diplôme professionnel (DESS à l'époque), mais commence bientôt à travailler comme libraire dans une grande enseigne spécialisée. J'y resterai près de 12 ans, en magasin puis au siège. En 2006, le rêve vieux de plus de 15 ans refait surface et devient réalité : je suis éditeur de SF.
J'avais prévenu, pas passionnant du tout.
Comment s'organise votre travail au quotidien ?
S'organise ? Non, désolé, je ne vois pas...
Bon, blague à part, c'est tous les jours différent. Ce qui fait aussi une partie de l'intérêt du travail. En fait, je suis tout seul à m'occuper de l'éditorial Folio SF. Je suis seul à lire. Je m'occupe des négociations, des contrats. Je réponds aux quelques mails de lecteur. Je mets les coups de cœur des libraires avec qui je suis en contact sur le site Folio SF. Je rédige les 4e de couvertures et le reste du paratexte dans les livres. Je briefe le service artistique. Je rédige les argumentaires commerciaux et informe les représentants. Sur les inédits et les révisions de traduction, je travaille sur le texte avec les auteurs et/ou traducteurs. Je participe à l'élaboration des opérations commerciales (par exemple, j'ai soumis l'idée et réuni l'anthologie L'o10ssée)... J'oublie sans doute plein de choses mais, en gros, je ne m'ennuie pas ! Et donc, pour l'organisation, vous voyez que ça n'est pas ça...
De façon plus générale, comment se positionne Folio SF par rapport aux collections équivalentes chez J'ai lu ou Pocket ?
Ce sont des éléments que je connais assez peu mais, intuitivement, je dirais que notre public est un peu plus âgé et un peu plus masculin. Après... Ces collections publient un peu plus de fantasy que Folio SF. Mais, au final, si on regarde le top 50 des ventes publié par Livres Hebdo en début d'année, Folio SF n'a pas à rougir par rapport à ces concurrents (mais néanmoins amis) qui sont, grosso modo, les leaders du marché. La comparaison est assez similaire si on ajoute Milady et Livre de Poche/Orbit à votre question.
Et comment voyez-vous le marché de l'édition dans le domaine de l'imaginaire à l'heure actuelle ?
Si je le regarde via le prisme de la collection, je pourrais dire qu'il se porte assez bien. Mais, si j'écoute tout ce qui se dit, ce serait apparemment une erreur. Sans doute la vérité est-elle entre les deux. La situation n'est sans doute pas florissante, mais il y a moyen de tirer son épingle du jeu, en restant sur ce qu'on sait faire, par exemple. Je ne serais absolument pas pertinent si je voulais venir concurrencer Milady, Pocket et J'ai Lu sur leurs spécificités (fantasy grand public et/ou bit-litt, pour simplifier à l'extrême). D'ailleurs, ceci explique peut-être cela. Peut-être suis-je le seul à publier (et à pouvoir publier ?) ce que je publie, du coup, je subis moins les effets d'une concurrence exacerbée sur un marché plus restreint ? Je ne sais pas.
La compétition est rude entre éditeurs en grand format. Le marché poche est-il selon vous quelque peu « protégé », en pouvant compter sur des valeurs sûres ?
Je ne crois pas, non... Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr de comprendre votre question. En réalité, si on regarde, les collections de poche disposent toutes, dans leur groupe, d'un ou plusieurs éditeurs grand format. Donc, de ce point de vue, l'approvisionnement est « sécurisé », mais à part ça... La compétition est rude aussi, je pense.
Après, peut-être certains de mes collègues (ou peut-être pas, d'ailleurs) auraient aimé publier La Horde du contrevent ou Janua vera ou Le Déchronologue ou Bloodsilver (pour ne citer que quelques titres qui se sont très bien vendus en Folio SF et qui avaient été publiés chez des éditeurs « indépendants ») ? Peut-être aurais-je aimé publier... quoi ? Robin Hobb ou Robert Jordan ou Brandon Sanderson ou Légende de David Gemmell ? Bon, peut-être, mais est-ce que ç'aurait été pertinent, et pour mes confrères (et sœurs) et pour moi ? Pas sûr.
L'un(e) d'entre e(lle)ux me disait récemment : « Je ne suis pas sûr(e) que si j'avais publié La Horde... j'en aurais vendu autant que Folio SF ». La protection des témoins m'oblige à rester discret sur le nom de la personne en question, mais peut-être est-ce vrai. Bref, chacun a ses spécificités. Autre exemple, je n'ai pas essayé de reprendre Le Donjon de Naheulbeuk en Folio SF. Et ça n'a rien à voir avec la qualité des bouquins ou avec le fait que je pensais que ça ne marcherait pas. Au contraire, je me doutais que ça serait un succès. Mais pas chez moi. Et au final, je pense que c'est idéal chez J'ai Lu. Donc, s'il arrive qu'on se retrouve à plusieurs à vouloir le même livre, en général, les choses se font presque « naturellement » et les livres sont publiés dans la collection de poche qui leur convient.
Quelles sont les perspectives d'avenir pour la collection pour cette année 2011 ?
Après une bonne année 2010, dopée par les 10 ans de la collection et les très bonnes ventes de Spin de Robert Charles Wilson, et dans un contexte que l'on annonce difficile, il ne va pas être évident de faire mieux cette année. Pourtant, il semble que 2011 démarre plutôt bien. Il est vrai que j'ai de très bons titres sur le début d'année, mais si ça suffisait pour avoir de bons résultats !
En définitive, j'aimerais bien qu'on puisse faire encore mieux que l'an dernier. C'est un beau défi, pas simple, mais j'aime les défis pas simples !
Gagner la guerre, le Déchronologue... Est-il pour vous important de soutenir les parutions d'auteurs français ?
J'ai déjà beaucoup parlé de ces deux titres, donc je pense qu'on l'aura compris, j'adore ces livres. Mais... Ça n'a rien à voir avec le fait qu'ils soient français. C'est juste qu'ils sont rudement bons. Et meilleurs que certains titres étrangers que j'ai pu lire à la même époque. Point final. C'est certainement sacrilège de dire ça, il faudrait sans doute faire œuvre de protection du patrimoine national, mais... Non, je ne raisonne pas comme ça. Je ne me sens investi d'aucune mission.
Par contre, ce qui est clair, c'est que les auteurs français n'ont juste pas à rougir de ce que font leurs homologues étrangers. Et les faits parlent d'eux-mêmes, sur la période 2009-2013, voici les auteurs français publiés par Folio SF : Barrow (oui, enfin...), Beauverger, Bellagamba, Berthelot, Bleys, Colin, Corbucci, Damasio, Day, Debats, Depotte, Dufour, Dunyach, Fazi, Foveau, Gaborit, Genefort, Guéraud, Jaworski, Kloetzer, Lehman, Mazaurette, Mauméjean, Merjagnan, Simonay, Wintrebert et pourvu que je n'ai oublié personne ! Mais, bon, rien qu'en regardant cette liste, et il y a chez mes collègues bien d'autres auteur(e)s francophones pleins de talent, qui peut croire une seule seconde qu'ils aient besoin d'être défendus ? Ils se défendent très bien eux-mêmes avec ce qu'ils écrivent et si Folio SF peut servir de passerelle vers les lecteurs pour leurs textes magnifiques, eh bien c'est parfait.
Enfin, pour conclure, que peut-on vous souhaiter, à vous et à Folio SF ?
À moi, de continuer à prendre du plaisir à faire ce boulot, et Folio SF ne pourra alors que mieux s'en porter. À Folio SF de fêter ses 100 ans un jour, comme les éditions Gallimard cette année. Et du coup, si vous aviez un truc pour que je sois encore là dans 90 ans, ça me ferait bien plaisir. Non ? Rien, vraiment ? Tant pis.

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