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Someone You Can Build a Nest In

ISBN : 978-075641885-4
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Wiswell, John

Shesheshen a commis une erreur fatale à tous les monstres : elle est tombée amoureuse.
Shesheshen est une métamorphe qui vit heureuse sous la forme d’une masse amorphe au fond d’un manoir en ruine. Lorsque son repos est interrompu par des chasseurs décidés à l’assassiner, elle se construit un corps à partir des restes de ses anciens repas : une chaîne métallique en guise de colonne vertébrale, des os empruntés en guise de membres et un piège à ours en guise de bouche supplémentaire.  
Cependant, les chasseurs chassent Shesheshen de sa maison et la précipitent du haut d’une falaise. Gravement blessée, elle est retrouvée et soignée par Homily, une humaine chaleureuse qui a pris Shesheshen pour une congénère. Homily est gentille et maternelle et ferait une excellente coparente : un endroit idéal pour pondre les œufs de Shesheshen afin que leurs petits puissent dévorer Homily de l’intérieur. Mais au fur et à mesure qu’elles se rapprochent, Shesheshen se rend compte que les humains ne conçoivent pas l’amour de cette façon.
Shesheshen déteste cacher son identité à Homily, mais alors qu’elle est sur le point d’avouer, Homily lui révèle la raison de sa présence dans la région : elle chasse un monstre métamorphe qui aurait maudit sa famille. Shesheshen l’a-t-elle vu quelque part ?
Manger sa petite amie n’est pas une option. 

Critique

Par Gillossen, le 01/07/2024

Someone You can Build A Nest In, pourrait presque, si l’on met de côté quelques éléments visuels d’horreur - et c’est vite dit… - se ranger dans cette nouvelle sous-catégorie en vogue de la cosy fantasy. 
En effet, malgré le côté cru de certaines descriptions - notre héroïne/héros est un “monstre”, le ton est à la bienveillance, à l’envie de se laisser surprendre en bien par ce que le monde pourrait avoir à nous offrir. Mais à l’image du caractère polymorphe de Shesheshen, le roman de John Wiswell adopte lui aussi plusieurs habits. Nous n’irons pas jusqu’à parler de phénomène car certaines réflexions - les hommes sont-ils des monstres parce qu’ils mangent les animaux qu’ils élèvent ? Comment, quelle est cette émotion étrange qui me saisit quand quelqu’un me sourit ? - ne vont tout de même pas creuser très loin le sujet, mais le tout demeure tout à fait plaisant, voire reposant, à parcourir. Dans un premier temps ! Une fois le cadre posé, et la première rencontre avec Homily passée, l’histoire, fort heureusement, se complexifie quelque peu et le lecteur se retrouve vraiment plongé au cœur de l’intrigue, même si celle-ci demeure avant tout simple et efficace, et parfois un peu trop prévisible pour la partie “rebondissements”. 
Comme souvent dans ce type de récits, ce n’est pas l’univers qui compte, avec ici un monde de fantasy épique très classique - si ce n’est quelques touches de… français pour certains noms, dont on se demande si elles sont vraiment pertinentes : un coin appelé North Framboise, un personnage prénommé… Gilles-René, vraiment ? - ou si elles ne sont là que pour apporter une couleur pour le coup faussement originale à un univers très quelconque. De la même manière, on se retrouve avec des Catharsis, Ode ou Homily (Homélie) donc en guise de noms, sans réelle importance pour l’histoire, pas même vraiment sur un plan symbolique.
Mais encore une fois, Shesheshen nous rattrape par un bout de tentacule, tandis que le roman s’offre un bel “épilogue” qui nous emmène plus loin que d’ordinaire dans ce genre d’histoire, en levant le voile sur un coin de la vie des personnages après la fin de l’intrigue majeure. 
Les notions d’entraide, d’acceptation, de consentement, sont présentes d’un bout à l’autre de cette histoire, peuplée de figures atypiques ou en tous les cas toujours définies de façon claire en quelques traits. La couleur du roman, le sens de la narration de l’auteur, sont parmi ses points les plus forts. C’est une lecture au bout du compte plus marquante que l’on avait pu le supposer après quelques dizaines de pages, mais pas sûr que des citations en mode “Ce roman va bouleverser le genre” constitue une si bonne idée, à moins de vouloir créer des attentes démesurées. 
Someone You can Build A Nest In est une bonne lecture, ancrée dans son époque, mais ne cherche pas finalement à mettre autre chose au menu que ce que l’on y trouve, et c’est en soi une autre de ses qualités !

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