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Le Roi de l'île au sceptre

Tome 5 du cycle : Le Chant de la Terre
ISBN : 978-222111374-5
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Coney Michael

Le Chant de la Terre raconte l’histoire de l’humanité sur de nombreuses aléapistes pendant des dizaines de millénaires. Michael Coney a déjà entrepris d’en relater des fragments dans quatre romans d’une imagination et d’une poésie exceptionnelles : La Grande Course de chars à voilesLa Locomotive à vapeur célesteLes Dieux du Grand-Loin et Le Gnome
Dans le lointain avenir, Starquin le Cinq-en-un, être aux pouvoirs divin, s’est trouvé pris au piège au plus profond de l’espace par une humanité qui l’ignore. S’il ne peut se libérer, il mourra. C’est pourquoi il entreprend de remanier les possibles, les aléapistes du passé le plus lointain, par l’intermédiaire des Didons, à l’apparence de femmes, mais immortelles.
Bien entendu, le roi de l’île au sceptre, c’est Arthur, l’inventeur de la Table Ronde. Dans cet ouvrage, ces aléapistes se mettent à communiquer parfois, voire à se confondre, et les gnomes se retrouvent dans les univers des géants, c’est-à-dire celui des redoutables chevaliers de la Table Ronde, et le nôtre. Dans le lointain avenir de ce dernier, la plupart des Vrais Humains vivent protégés sous les dômes à l’intérieur d’univers virtuels, des univers de rêve, de fiction, ou il perdent leur vie et tout sens de la réalité. Et il ne faudra rien de moins que l’intervention d’êtres venus d’autres aléapistes, telle la fée Morgane, pour les éveiller.

Critique

Par K, le 20/09/2016

Dernier volume du cycle du Chant de la terre, le Roi de l’île au sceptre est la suite directe du Gnome et, tout comme son prédécesseur, est donc centré sur les personnages de Fang et Nyneve. L’auteur y poursuit son adaptation du cycle arthurien, jouant sur le décalage entre la légende, telle qu’elle fut contée par Merlin et Nyneve, et la difficulté pour les personnages, Arthur en premier lieu, de s’y conformer. Ce contraste donne lieu à quelques bons passages concernant entre autres le concept de la table ronde et le mythe arthurien apparaît parfois bien pesant à ceux devant l’endosser. Les chapitres centrés sur la communauté gnome sont toujours aussi plaisants et l’auteur, non sans acidité, s’attaque au fonctionnement du groupe à travers les questions des tabous, de la politique ou du mythe du sauveur. L’opposition entre l’intelligence et le cynisme d’un personnage comme le Migot et la candeur du reste de la communauté demeure efficace.
La première partie du roman s’avère malgré tout assez classique si on la compare du moins au reste du cycle, apparaissant moins fantasque que les premiers volumes et ne bénéficiant plus de l’effet de surprise qu’a constitué le quatrième tome. La fin de l’ouvrage, toutefois, plus tardive de quelque millénaires, affine la conclusion au chant de la terre apportée par le troisième volume. Nous y retrouvons hommes-sauvages, spécialistes et dômes. Si certaines contradictions semblent pouvoir être formulées concernant le passage de Starquin, la nature même de la transmission de ce chant et l’existence d’aléapistes, ou réalités parallèles, différentes suffit à l’expliquer. L’auteur y apporte quoiqu’il en soit une conclusion qui parlera à tout amateur de littératures de l’imaginaire, rappelant que la nature des être de fiction est d’éveiller l’humanité.
Sans être d’une lecture indispensable, moins fou que ses prédécesseurs, le Roi de l’île au sceptre marque moins les esprits mais vient terminer un cycle qui occupe une place atypique, aussi bien dans les annales de la science-fiction que dans celles de la fantasy.

7.0/10

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