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La Locomotive à vapeur céleste
ISBN : 978-222111295-3
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Michael Coney (Proposer une Biographie)
Le Chant de la Terre est supposé extrait d’un chant épique qui relate l’Histoire de l’humanité, plus quelques autres, et qui a tant proliféré au fil des temps qu’il faudrait plus d’un siècle pour le réciter en entier. Nous ne disposons donc que de fragments en cinq volets, La Grande Course de chars à voiles, La Locomotive à vapeur céleste, Les Dieux du grand loin, Le Gnome et Le Roi de l’île au sceptre. Le cycle conte la mésaventure d’un presque dieu, Starquin le Cinq-En-Un, qui, se promenant dans l’univers des aléapistes, autrement dit des possibles, se trouva piégé quelque part dans l’espace par les champs de mines d’une guerre interstellaire future. Malgré ses pouvoirs, il risque d’y périr d’inanition au bout de quelques millénaires si l’histoire ne peut être réécrite afin de le libérer.
La Locomotive à vapeur céleste relate comment la « Triade », composée de trois humains d’espèces différentes, la Fille, Zozula le Cuidador et Manuel l’Humain Sauvage, entreprend de libérer Starquin le Cinq-En-Un vers l’an 142 000 de notre ère en explorant le « Pays des Rêves perdus »…
Critique
Par K, le 12/09/2016
Deuxième roman du cycle du Chant de la Terre, La Locomotive à vapeur céleste se déroule 20 000 ans après le précédent. Il est cette fois-ci centré sur un aspect bien différent de cet univers, à savoir les dômes, structures créées 11 000 ans après la grande course de chars à voiles, où l’humanité cherchait des divertissements virtuels et se réfugia en partie face à une baisse de l’oxygène et à l’arrivée d’une glaciation. Le roman se déroule toutefois au crépuscule de cette ère technologique. Si la Grande course de char à voile est un pur roman de science-fantasy, autant dire tout de suite que nous avons affaire ici à une œuvre à part, véritable objet littéraire non identifié, alternant les genres selon les parties.
Dans la première moitié de l’ouvrage, on découvre une humanité divisée en de nombreux groupes, qu’ils aient évolués à l’extérieur des dômes, hommes sauvages primitifs adaptés à un environnement faible en oxygène ou polysitiens rapidement évoqués sur leurs îles surchargées de ce même gaz, tous regardés avec quelque condescendance par les rares « vrais humains » subsistant. Ces derniers « vrais » représentants de leur espèce veillent eux sur les Néoténites, sortes de poupons géants, évolution caricaturale d’une humanité vivant sous les dômes et connectée en permanence à un monde virtuel, incapables de survivre à l’extérieur, réflexion sans concession de l’auteur face à certains futurs possibles.
On peut remarquer avec humour que ces hommes sauvages toisés par des vrais humains s’éteignant sont probablement les descendants des « vrais humains » du premier volume, ce qui correspond bien aux réflexions douces-amères de Mickael Coney. On trouvera des remarques intéressantes sur la nature de l’humanité et sa définition dans les passages traitant de la création des Spécialistes, ces fameux hommes-singes ou femmes-raton-laveur qui occupaient une place centrale dans la grande course de char à voile. Et que dire de ces « vites », dernière évolution de l’humanité, peuple éphémère donnant lieu à une scène fort poétique dès leur première entrée et nous interrogeant sur la perception du temps et le lien entre art et sentiments ?
La première partie, multipliant les digressions, centrée sur plusieurs personnages, alterne des scènes que l’on pourrait croire tirées d’un univers à la Gene Wolfe, des plongées dans un monde virtuel, des évocations d’événements lointains voire des explications quasi mythologiques à des faits aperçus dans le roman. L’ensemble pourrait donc s’avérer dès plus confus s’il n’était bien ficelé par un auteur qui aime vagabonder mais sait manifestement où il désire emmener son lecteur et le fait avec une parfaite maîtrise.
La seconde moitié du roman nous entraîne elle sur les traces des trois personnages principaux, membres de trois humanités différentes, dans un voyage fantastique et onirique échappant à toute caractérisation, où l’auteur multiplie contes, mythes, aventures et digressions, basilic et chien à roulettes, célèbres pirates de la littérature et locomotive fantasque, nous emmenant dans un pays des rêves perdus dénotant une imagination débordante trimbalant le lecteur dans un voyage surprenant et inattendu.
L’intrigue principale du Chant de la terre est quant à elle difficile à dévoiler. Disons simplement qu’elle recouvre des enjeux courant sur 36 millénaires, déjà évoqués dans le premier tome et structurant en arrière plan tout le récit qui, dans ce volume comme dans le précédent, ne fait qu’en inclure une brève partie, bien que cruciale.
7.5/10
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