Dans quelle mesure les auteurs peuvent-ils se plaindre publiquement de tel ou tel sujet ? Jusqu'à quel point peuvent-ils pousser des "coups de gueule" médiatiques ? Ont-ils le droit de "profiter" de leur notoriété pour tenter de régler leurs problèmes sur la place publique ? Voici un exemple récent, qui donne matière à réfléchir.
Un auteur américain de Dark Fantasy, Michael Cisco, s’en est pris à sa maison d’édition le mois dernier sur son blog. Il a en effet prétendu que Prime Books ne lui a jamais versé un centime de droit d’auteur pour son dernier ouvrage, The Traitor. Or étant donné les bonnes critiques que le livre a reçues et sa position dans les ventes sur Amazon.com, l’auteur était persuadé qu’un grand nombre d’exemplaires avait dû en être vendu.
Au passage, Michael Cisco en a profité pour dénoncer la difficulté ressentie par les auteurs à obtenir l'attention, le temps et l’argent qui leur est du, le non-respect des engagements marketing pris par Prime Books, ainsi que l’insuffisance de la publicité faite autour des œuvres publiées par cette maison d'édition. Il est même allé jusqu’à affirmer que Prime Books ne veut publier que des auteurs déjà connus pour faire des économies en publicité.
Prime Books a par la suite démenti la plupart des accusations, excepté concernant la communication éditeur-auteur, qu’elle déclare vouloir améliorer. La maison d’édition a d’ailleurs formellement invité ses auteurs à faire des suggestions afin d’améliorer leur qualité de service. Nous sommes à l’écoute a déclaré un responsable. En tous les cas il semble que la question des droits d'auteur est été réglée depuis (et que M. Cisco avait largement surrestimé ses ventes).
Cette attaque d’un écrivain contre un éditeur resterait anecdotique si elle n’avait reçu des échos de la part de plusieurs auteurs et illustrateurs concernant diverses maisons d’édition américaines. Espérons que les pratiques reprochées à certains éditeurs de Fantasy ne se généralisent pas…

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