Lorsque l’on demande à Toby Emmerich, le président de production chez New Line Cinema, de quelle façon il mise sur la nouvelle épopée de fantasy qui débute par La Boussole d’Or, il n’espère qu’une chose, c’est qu’elle prendra l’exemple au box-office de la Communauté de l’Anneau. Soit une recette de 315 millions de dollars sur le sol étatsuniens qui a permis de lancer une trilogie de référence. C’est dire dans quelle position se trouve le studio, mais ce n’est pas le sujet ici. Car ces propos dénotent une chose évidente : les franchises fantasy sont en train de prendre une ampleur considérable dans le monde du cinéma.
Le fait qu’elles soient composées bien souvent de suites (prédestinées la plupart du temps par les romans qu’elles adaptent) n’y est pas pour rien. Cette année, ce sont bien Pirates des Caraïbes 3 ou Harrry Potter 5 qui ont été les moteurs d’un record de ventes de billets aux Etats-Unis (la barre des 4 milliards de dollars ayant été franchie). Et ce sans parler de l’énorme marchandising en parallèle.
Hutch Parker, le vice président de la 20th Century Fox, avoue que ce n’est qu’à partir de 2001 et du premier volet du Seigneur des Anneaux qu’ils ont commencé à s’intéresser de près à la Fantasy. Mais là se pose cette question : Y aura-t-il surabondance de films de fantasy ? David Tuckerman (New Line) pense que non.
Par exemple, il considère qu'avec la petite Lyra dans la Boussole d’Or, ils toucheront plus les femmes, ou qu'avec le prochain Walt Disney, Enchanted, ce sera la même chose ainsi qu’un public plus jeune. The Water Horse: Legend of the Deep de Sony Pictures, qui parle d’un garcon trouvant un oeuf mystérieux en découpant une créature marine, pourrait plaire durant la période des fêtes de fin d’année. Le Beowulf de Zemeckis quant à lui, par sa technique de capture exceptionnelle, devraient faire fureur, d’autant qu’on aura jamais vu un nombre aussi important de salles adaptées en Imax aux EUA.
Cet engouement pour la fantasy peut faire plaisir. Il n'en demeure pas moins que le but commmercial est clairement affiché, et qu'il pourrait alors trop déteindre sur les films eux-mêmes. De cela les spectateurs seront heureusement les seuls juges.

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