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Demon Slayer
Titre VO: Kimetsu no Yaiba (Ce Cycle est En Cours)
Traduction : Takahashi Arnaud
Traduction : Daumarie Xavière
Demon Slayer - 1
Le Japon, au début du XXe siècle (ère Taisho). Un jeune vendeur de charbon nommé Tanjiro mène une vie sans histoire dans les montagnes, jusqu’au jour tragique où il découvre son village et sa famille massacrés par un démon. La seule survivante de cette tragédie est sa jeune soeur Nezuko. Hélas, au contact du démon, elle s’est métamorphosée en monstre féroce… Afin de renverser le processus et de venger sa famille, Tanjiro décide de partir en quête de vérité. Pour le jeune héros et sa soeur, c’est une longue aventure de sang et d’acier qui commence !
Demon Slayer - 2
Alors qu’il passe l’ultime épreuve qui le sépare du statut de pourfendeur de démons, Tanjiro se trouve aux prises avec un monstre difforme et sanguinaire. Face à ce redoutable adversaire, notre héros déploie l’arsenal des techniques que lui a enseignées maître Urokodaki… Et il parvient à sortir victorieux de l’affrontement ! Après sept jours éprouvants dans l’enfer du mont Fujikasane, il est enfin libre de retourner chez le maître et retrouver sa jeune soeur Nezuko…
Demon Slayer - 3
Alors qu’il sort épuisé mais victorieux de son combat contre l’ogre aux tambours, Tanjiro découvre Zenitsu en train de se faire rouer de coups par le mystérieux garçon à tête de sanglier. Sans hésiter, notre héros s’élance pour porter secours à son nouvel ami. Qui est cet adversaire aussi redoutable que borné… mais qui n’a finalement pas mauvais fond ? Et pourquoi porte-t-il deux sabres du soleil ? Tanjiro ne va pas tarder à le découvrir…
Demon Slayer - 4
Alors qu’il sort épuisé mais victorieux de son combat contre l’ogre aux tambours, Tanjiro découvre Zenitsu en train de se faire rouer de coups par le mystérieux garçon à tête de sanglier. Sans hésiter, notre héros s’élance pour porter secours à son nouvel ami. Qui est cet adversaire aussi redoutable que borné… mais qui n’a finalement pas mauvais fond ? Et pourquoi porte-t-il deux sabres du soleil ? Tanjiro ne va pas tarder à le découvrir…
Demon Slayer - 5
Tanjiro, Zenitsu et Inosuke combattent une famille de démons araignées. Tanjiro et ses compagnons essaient de sauver Nezuko prise dans une toile d’araignée, mais face à des ennemis aussi puissants, Tanjiro doit faire appel à sa grande habileté et à la chance ! La bataille attire d’autres pourfendeurs de démons, mais tous ne quitteront pas le mont Natagumo !
Demon Slayer - 6
À peine sortis du difficile combat contre les démons-araignées, Tanjiro et Nezuko sont de nouveau attaqués. Et cette fois, leur adversaire n’est autre qu’une jeune humaine, membre des pourfendeurs de démons. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la virevoltante guerrière prend le dessus et fait prisonniers nos deux héros. Mais que veut-elle exactement ?
Demon Slayer - 7
Après leur violent combat contre les démons et grâce aux soins prodigués par Shinobu, l’un des neuf piliers des pourfendeurs de démons, Tanjiro et ses compagnons ont pu guérir de leurs blessures et ont appris à maîtriser la technique du souffle permanent. Une nouvelle mission les attend déjà : ils embarquent à bord du train de l’infini avec Rengoku, le pilier de la flamme, afin de tuer un démon qui s’y cache ! Mais avant même d’avoir pu dégainer leur sabre, ils se retrouvent prisonniers de rêves démoniaques…Nos héros parviendront-ils à échapper à ce piège où la réalité et l’illusion s’emmêlent jusqu’à la mort ?
Demon Slayer - 8
Après avoir affronté des démons à bord du train de l’Infini, Tanjiro, Zenitsu et Inosuke doivent faire face à Enmu, la première lune inférieure. Mais même s’ils réussissent à le vaincre, les sbires de Muzan Kibutsuji courent toujours ! Tanjiro doit continuer à améliorer ses capacités et sa puissance. Le secret de la danse du dieu du feu (Hinokami Kagura) lui permettra de devenir plus fort pour espérer réussir à terrasser les puissances démoniaques.
Demon Slayer - 9
Tanjiro, Zenitsu et Inosuke sont partis en mission dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara avec Tengen Uzui, le pilier du son. En effet, c’est là-bas que les trois kunoichis de Tengen, envoyées en reconnaissance pour débusquer un démon, ont disparu. Pour mener leur enquête dans les maisons des courtisanes, Tanjiro et ses compagnons doivent se déguiser en filles. Mais malgré tous leurs efforts, le démon semble introuvable. Nos héros réussiront-ils à le débusquer avant qu’il ne dévore les courtisanes ? !
Demon Slayer - 10
Après avoir fusionné avec son obi, dans lequel elle avait transféré une partie de ses pouvoirs, Daki, la sixième lune supérieure, est plus forte que jamais. Epuisé d’avoir trop utilisé la danse du dieu du feu, Tanjiro a du mal à faire face. Nezuko et Uzui interviennent pour l’aider, mais le combat tourne d’une manière imprévue lorsque Nezuko perd le contrôle de son côté démoniaque…
Demon Slayer - 11
Même si Uzui a annoncé avec beaucoup d’assurance savoir comment porter le coup de grâce au duo de la 6e lune supérieure, le combat est loin d’être gagné. Daki et Gyutaro attaquent avec fureur et les pourfendeurs de démons doivent serrer les rangs. Uzui finira-t-il comme Rengoku, tué par une lune supérieure ? Quel est le traumatisme qui a poussé Daki et Gyutaro à prêter allégeance à Muzan et à renoncer à leur humanité…
Demon Slayer - 12
Pour la première fois depuis 113 ans, un démon de la lune supérieure a été battu. Hors de lui, Muzan convoque les autres démons de la lune supérieure afin de leur ordonner d’intensifier l’attaque contre les pourfendeurs. Lors de la bataille contre Dahi et Gyutaro, le sabre de Tanjiro a été brisé. Tandis qu’il est à la recherche d’un nouveau sabre, Tanjiro visite le village caché des forgerons où se trouve Haganezuka.
Demon Slayer - 13
Les lunes supérieures Gyokko et Hantengu ont attaqué le village caché des forgeurs de sabres. Tandis que Tanjiro, Genya et Nezuko font face à Hantengu (qui se dédouble à chaque fois qu’on lui coupe un membre), Tokito, le pilier de la Brume, et Kanroji, le pilier de l’Amour, affrontent Gyokko et son vase tout droit sorti d’un cauchemar. Quatre pourfendeurs de démons, dont deux piliers, et un démon seront-ils assez forts pour vaincre deux lunes supérieures ?
Demon Slayer - 14
A peine Tanjiro et Genya croient-ils avoir vaincu la lune supérieure Hantengu que celui-ci créé un avatar encore plus puissant : Zohakuten, la personnification de la Haine. Heureusement que Mitsuri, le pilier de l’Amour, est là pour leur prêter main-forte. Pendant ce temps, la lune supérieure Gyokko s’apprête à tuer Haganezuka, qui ne peut pas interrompre son travail de polissage sous peine de ruiner à jamais un sabre précieux…
Seul Tokito, le pilier de la Brume, peut encore le sauver. Alors qu’il combat, des souvenirs perdus remontent à la surface….
Critique
Par Benedick, le 04/09/2019
Demon Slayer : Kimestu no Yaiba est une locomotive du Weekly Shonen Jump, l’anthologie de prépublication de manga jeunesse numéro une des ventes au Japon. Et cela même avant l’adaptation animée de 2019 réalisée de main de maître par le studio Ufotable, habitué à frapper fort dans la mise en scène d’œuvre de Fantasy (Fate Zero, Kara no Kyokai, Tales of Zestria). L’édition française (Panini comics) des trois premiers tomes en 2017, un an après la parution japonaise, a fait un four monumental entraînant un arrêt de publication. Cependant, tel un héros japonais reprenant son second souffle et transcendant son âme, le manga revient en force pour la rentrée 2019 avec deux tomes pour le prix d’un et un calendrier de publication voulant rattraper l’avancée de l’adaptation animée. En effet, cette saison recouvre à peu près les six premiers tomes et Panini comics promet d’être au tome 6 en Janvier 2020. Cette chronique se concentre sur le contenu et l’accroche que peut générer les deux premiers tomes, mais elle va aussi essayer d’exposer au mieux l’essence d’une série qui s’épanouit réellement sur le long terme.
La mangaka Koyoharu Gotouge est une passionnée de la période Taishô (1912-1926), une courte période du Japon moderne connue pour son effervescence sociale, culturelle et artistique. Si comparaison n’est pas raison, la force évocatrice que peut avoir cette époque pour les Japonais se rapprocherait de ce que les “années folles” (1920-1929) inspirent aux Occidentaux dans leur propre culture populaire. C’est sur ce point que l’on peut trouver un étrange charme suranné au dessin de Demon Slayer, dont le trait ne correspond pas aux canons esthétiques en vigueur. Le graphisme peut paraître maladroit ou trop léger, notamment concernant les personnages, mais on s’aperçoit après quelques chapitres que la mangaka impose une ambiance particulière, à la fois étrange, naïve et macabre, en osmose avec son récit. Surement grâce aux décors naturels ou urbains qui ne semblent jamais se détacher des personnages et donnent une présence aux mythes Japonais ancestraux. De même, on commence à entrevoir l’esthétique d’estampes, typique de la période Taishô, lors de la mise en scène des techniques martiales magiques. En fait, il y a plus un coté théâtral et pictural que cinématographique dans ce manga. Cela lui a valu, et lui vaudra certainement, d’être moins remarqué par le grand public occidental plus familier à apprécier la culture visuelle Japonaise par l’animation et le jeu vidéo. Toujours est-il que ces deux premiers tomes ont déjà un charme un peu maladroit, mais prometteur, qui peut séduire ou tout du moins donner la juste impression que la mangaka à un style personnel en pleine croissance. En revanche, ce qui apparaît comme moderne c’est l’établissement rapide des enjeux et de la menace principale dès les premiers tomes. Tout laisse à croire que la mangaka vise un récit relativement court et échafaude son intrigue majeure dès le début. D’ailleurs, Tanjiro et Nezuko sont les principaux centres de l’attention des deux premiers tomes, ce qui participent à les rendre attachants car travaillés tant dans leur individualité que leur relation frère et sœur, simple mais touchante. En fait, les archétypes basiques ou pénibles sont plus représentés par les personnages secondaires, même si ces derniers participent aux ruptures de ton comique ou épique des mangas portés sur l’action et les rebondissements.
Pour autant, tout sympathique qu’il est, Tanjiro reste un héros qui doit monter en puissance pour réaliser sa quête. Dans un classicisme absolu et premier degré, l’opposition séculaire entre les démons et les chasseurs est vécu du point de vue du protagoniste. Néanmoins, le plaisir de lecture va se trouver au-delà de la détermination d’un garçon qui cherche à faire de son mieux. L’attrait supplémentaire va naître dans le spectacle d’un affrontement asymétrique entre les deux factions, tant par leur rapport de force que leurs hiérarchies respectives. En effet, les démons se distinguent par une poignée de monstres immortels à la puissance démesurée dominant une masse de démons inférieurs. La distorsion physique et mentale des démons supérieurs, fascinants dans leur perversion et leur mégalomanie, donnent lieu à des créatures dont l’apparence et les pouvoirs rappellent les délires et les outrances d’un Yoshihiro Togashi (Hunter X Hunter) ou d’un Hirohiko Araki (Jojo Bizarre Adventure). A l’opposé, les chasseurs sont des humains aux potentiels limités qui ne peuvent contenir ces démons d’élite que par la transmission et la progression générationnelle de leurs arts martiaux magiques, étonnamment réaliste dans leurs fondamentaux mais clairement artistique dans leur représentation. L’obligatoire travail d’équipe est entretenu par une solidarité survivaliste ou une sincère empathie. Cela peut paraître trivial mais il est trop courant dans les œuvres dîtes “imaginaires” de balancer tout un bestiaire encyclopédique « d’humains magiques » censés être différents mais qui finissent par se ressembler dans leur logique, leur système de pensée et même leur capacité de combat.
Si vous êtes séduits par le folklore japonais et qu’un récit classique de transcendance héroïque vous dérange uniquement s’il manque d’identité et de rythme, ces deux premiers tomes peuvent être une agréable surprise. Il faudra attendre les arcs scénaristiques suivants pour comprendre l’engouement qu’a généré cette saga au Japon et ailleurs. Rendez-vous pris pour les prochains tomes !
Demon slayer a commencé à être considéré comme un manga de premier plan dès qu’il a enchaîné quelques arcs scénaristiques, ce qui correspond au sixième tome. Koyoharu Gotōge évite l’écueil des morceaux d’histoire qui se succèdent de manière répétitive ou artificiellement abrupts. Le fameux syndrome du manga doté d’un seul arc mythique que l’auteur essaie de reproduire…
Dans Demon slayer, événements et rencontres s’associent pour cultiver un récit plus riche et plus élaboré. Plus riche dans le sens où des compagnons de route particulièrement hauts en couleur et difficiles à gérer vont rejoindre Tanjiro lors de l’arc de “la maison au tambour” (Tome 3-4). De même, notre héros va s’apercevoir que la guerre entre les chasseurs et les démons s’exprime au-delà de simples duels binaires, notamment au sein même de ses deux factions (Tome 5-6).
Enfin, représentations graphiques et interactions deviennent plus élaborées avec l’arrivée au grand complet de l’élite des chasseurs de démons : les piliers. Ces piliers sont particulièrement réussis en tant qu’archétype de champion à admirer ou à détester. Ils expriment une belle variété de grain de folie associé à une puissance surhumaine latente, que ce soit à travers leur design ou leur attitude.
Et toujours, en guise de fil conducteur solide et attachant, notre Tanjiro qui exprime toute la palette d’émotion d’un jeune homme qui ne désespère pas d’agir de manière raisonnable et empathique malgré sa pénible progression dans un conflit qui ne se refuse aucune radicalisation.
Et la suite promet d’évoluer de manière encore plus intense.
A la suite de l’arc scénaristique du « Train de l’infini » (Tome 7 à 8), le sacerdoce de pourfendeur de démon va définitivement habiter le jeune Tanjiro. Deux tomes vont suffire à représenter de manière épique et dramatique l’essence même de Demon Slayer. Et ce n’est pas un hasard si cet épisode a été choisi pour une première adaptation animée au cinéma. A partir de cet arc mythique, dans le sens qu’il a inscrit l’œuvre dans l’histoire éditoriale des bandes dessinées japonaises, Demon Slayer va établir son identité alors qu’il a toutes les apparences d’un récit calibré pour adolescent. Ce manga va désormais se présenter au Japon, et peut-être au monde, comme une création culturelle issue d’un romantisme artisanal, et non pas un produit calibré rationnalisant des lieux communs.
L’arc du « quartier des plaisirs » (Tomes 9 à 11) continue sur cette lancée en proposant un suspens martial basé sur une équipe hétéroclite face à une menace démoniaque à l’échelle d’un district urbain. De plus, l’histoire commence à s’intensifier autour de son fil conducteur lié à la nature de Nezuko. Néanmoins, c’est avec l’arc suivant que le lectorat va ressentir une certaine saveur, amère et piquante, amenée par l’implication totale des figures charismatiques de Demon Slayer. La saveur d’un avant-goût d’affrontement final. Ce qui est une réalité, car à la sortie du quatorzième tome Français, la série est déjà conclue à son vingt-troisième tome au Japon. Le dernier acte promet d’être mortel et définitif.
8.0/10
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