L'année dernière, des services fournissant des livres à plus de 600 000 élèves anglais ont été supprimés. L'auteur d'À la Croisée des Mondes s'indigne donc encore une fois contre le manque de financement auquel font face les écoles : elles doivent choisir entre réparer le toit des toilettes et posséder une bibliothèque, nous explique-t-il, ce qu'il trouve bien entendu honteux.
Michael Rosen, écrivain pour la jeunesse qui a gagné le Children's Laureate en 2007, est du même avis, disant que les bibliothèques scolaires ont été décimées alors qu'il n'y a selon lui rien de plus important à l'école que de voir des salles de classe pleines de livres que les enfants peuvent parcourir. Russel Hobby, le secrétaire général de la National Association of Head Teacher tient des propos similaires, estimant que posséder de nombreux livres est plus utile pour développer l'alphabétisation que certaines mesures du gouvernement.

Pour les services bibliothécairees encore ouverts, il n'y a pas d'amélioration en perspective : sur les 66 services interrogés, 40 jugent que leur situation va rester stable, 10 sont dans une situation incertaine, et pour 10 d'entre eux la baisse de la demande va amener à des moyens en recul. Ces services ont d'ores et déjà été supprimés à Birmingham et dans le Kent, et l'avaient déjà été dans des villes comme Greenwich ou Gateshead.
Un porte-parole du gouvernement indique que les ministères ont été très clairs quant à la place centrale de l'alphabétisation. Il estime que les enseignants et les chefs d'établissements savent ce qu'il y a de mieux pour les élèves, et qu'il n'est donc pas nécessaire de faire de ces services bibliothécaires une obligation légale. Il indique également que le gouvernement anglais va faire en sorte de placer leur financement entre les mains des directeurs d'écoles pour qu'ils puissent faire les bons choix à propos des livres.

Source