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Maîtresse des maîtresses

Titre VO: Mistress of Mistresses

ISBN : 978-290120716-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Eddison E.R.

Le roi Mézence avait planté les trois royaumes sur un siège inébranlable. Mais à sa mort, c’est telle une épée brisée que le Rerek, la Meszrie et la Finislande reviennent à son fils.
Brusque quand il aurait dû se montrer prudent, le nouveau souverain ne dispose pas de la poigne de fer de son père. Ainsi le bâtard de Mézence, le duc Barganax, accompagné de sa maîtresse Fiorinda, ne tarde pas à revendiquer le trône ; au même titre que le Vicaire du Rerek, qui charge son cousin Lessingham de plaider sa cause. Mais ce dernier est un oiseau des tempêtes, et c’est armé de noblesse qu’il entend déjouer les conspirations de ses ennemis.

Critique

Par Akallabeth, le 05/09/2023

Je ne fais plus mystère de mon amour des éditions Callidor, dont mon ouvrage préféré est sans conteste Le Serpent Ouroboros. Quand s’est présenté l’opportunité de chroniquer un nouveau Callidor du même auteur j’ai sauté aussitôt sur l’occasion !
Au premier abord, on a encore une fois un objet-livre magnifique, que ce soit au niveau qualité du papier que couverture ou encore illustrations intérieures d’Emilie C. Martin. On découvre ensuite la préface d’Ellen Kushner et Michael Swanwick qui donne d’ores et déjà un aperçu de la richesse de l’œuvre qu’on est sur le point d’entamer, à la fois moderne par les thèmes abordés et riche par le style de l’auteur et la profondeur des personnages.
Enfin vient le roman lui-même. Un roman marqué forcément par la plume si particulière de l’auteur – retranscrite avec brio par le traducteur Patrick Marcel – qui utilise volontiers un langage archaïque et un ton volontairement littéraire. Une plume qui ne laisse pas indifférent, soit on adore soit elle rebute. Pour ma part, si je trouve qu’elle est moins bien servie ici que par le coté épique du Serpent Ouroboros, je suis conquis. Le scenario n’a rien à envier à un Trône de Fer au niveau intrigues politiques et coup bas en tout genre, et est servie par un groupe de personnages principaux tous plus flamboyants les uns que les autres. Si l’on pense au Duc Barganax et à Lessingham en premier, force est de reconnaître que les figures féminines sont loin d’être en retrait. Fiorinda évidemment, dont la figure mystérieuse plane sur l’ensemble du roman, jusqu’à son titre, mais aussi la reine Antiope ou encore les nymphes Anthéa et Campaspé.
Le roman est extrêmement moderne dans son discours et dans sa narration, ce qui contraste de manière évidente avec le langage employé, de quoi donner une sorte d’OVNI littéraire. La complexité du récit et la dimension philosophique qu’il peut prendre par moment peut toutefois le rendre un peu aride pour ceux qui n’y sont pas sensible, mais la qualité générale de l’œuvre ne peut que laisser un souvenir marquant dans l’esprit du lecteur.
Pour conclure, je ne peux m’empêcher de faire la comparaison évoquée en préface, Maîtresse des Maîtresses est un roman probablement bien plus profond et plus complexe que Le Serpent Ouroboros, mais il n’a pas non plus le même coté auto-critique, à la limite du parodique, qui donne son caractère exceptionnel à ce dernier.
Bref, un livre à lire assurément pour qui veut une lecture un peu exigeante mais qui n’amène qu’une question : à quand la traduction des deux autres romans formant la trilogie Zimiamvienne ?

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