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Lilith

ISBN : 978-290120724-5
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : George MacDonald (Proposer une Biographie)
Traduction : Françoise Dupeyron-Lafay (Proposer une Biographie)

LE MIROIR EMPOUSSIÉRÉ QUE M. VANE vient de découvrir dans son grenier n’a rien d’ordinaire.
Il semble dévoiler un monde inconnu, hypnotique. En le traversant, Vane pénètre au cœur d’une contrée sauvage, spectrale et symbolique de rêves éveillés. Avec pour seul guide un corbeau qui prend volontiers l’apparence d’un homme, il y parcourra bien des lieux étranges. De la Forêt Maléfique à la Cité Céleste, sa quête le conduira vers un ailleurs aussi singulier qu’insoupçonné, où s’étend le royaume de celle dont les yeux ressemblent aux profondeurs d’une nuit sans étoiles : Lilith, la reine des Enfers.
En plus de constituer une relecture originale de l’histoire de la première femme d’Adam, Lilith est aussi le roman d’un itinéraire spirituel, d’une quête initiatique et identitaire. Préfacée par Lin Carter – célèbre éditeur de l’imaginaire –, et illustrée par Luciano Feijão, cette édition propose de célébrer le bicentenaire du premier des pères fondateurs de la fantasy moderne, le mentor de Lewis Carroll (Alice au pays des merveilles), la première source d’inspiration de C. S. Lewis (Le Monde de Narnia) : l’Écossais George MacDonald.

Critique

Par Akallabeth, le 25/07/2024

Lilith est un livre particulier. 
Pionnier dans le style du voyage initiatique, il comporte de nombreux points communs avec le Démons et Merveilles de H.P. Lovecraft. Le héros, M. Vane, est un personnage non remarquable dans son univers qui va être plongé dans un univers inconnu, ici fortement biblique, et va subir les évènements successifs sans vraiment faire de choix dans la plupart du temps, ou des mauvais le rare cas échéant. L’univers que l’on découvre avec M. Vane est fortement teinté de religion chrétienne sans pour autant être prosélytiste, et la morale si elle est clairement religieuse est plus d’ordre philosophique que théologique. Nous suivons donc M. Vane dans ce qui est son voyage exploratoire de cet univers de l’autre côté du miroir, avec ses paysages déshydratés et ses habitants singuliers. C’est bien ce voyage et ce pays qui fait toute la force du roman.
C’est ici que le bât blesse en ce qui me concerne : à aucun moment, nous n’avons la moindre empathie pour le personnage principal et ses aventures, si elles permettent de découvrir cet univers onirique, ne retiennent que peu le lecteur d’un point de vue émotionnel. Ses rencontres avec les différents autochtones manquent cruellement de naturel et teinte le récit d’une certaine nonchalance. Les seuls personnages vraiment réussis sont les Amoureux qui sont des prémices de ce que seront les enfants perdus de Barrie et reflètent bien l’attachement que pouvait avoir l’auteur pour les enfants.
Le personnage principal n’est donc pas ici M. Vane qui est aussi vain que son nom l’indique mais bel et bien le voyage lui-même. Si l’on peut regretter que M. Vane ne paye pas plus ses erreurs la fin toute en subtilité nous fait revenir quelque peu sur ce sentiment. 
Notons tout de même que l’écriture est extrêmement soignée et que si l’action ne nous empêche pas de reposer le livre pour aller dormir la qualité de la plume de l’auteur nous y ramène avec plaisir. Sur un plan éditorial, le travail soigné des éditions Callidor est toujours au rendez-vous : papier de qualité, illustrations intérieures qui apportent un vrai plaisir à la lecture, préface et postface qui lèvent le voile sur l’œuvre en la replaçant dans son contexte historique. Bref, une lecture qui m’aura davantage plu pour son caractère historique et son influence très voyante sur les classiques du genre que par son contenu même, mais un classique qui vaut le détour pour les fans de littérature du début du 20ème siècle.

 

 

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