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Le Maître des Chagrins

Titre VO: Master of Sorrows

Tome 1 du cycle : Les Dieux Silencieux
ISBN : 979-102811745-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Travis Call Justin
Traduction : Savic Nenad

Vous connaissez déjà cette histoire – celle d’un orphelin élevé par un vieil homme sage, d’un garçon qui découvre qu’il possède des pouvoirs et apprend à s’en servir pour protéger le monde d’un grand mal. Mais qu’arriverait-il si ce héros et ce mal ne formaient qu’un ? Sauverait-il le monde, ou le détruirait-il ?
Parmi les avatars de l’Académie, Annev de Breth est une exception. Au contraire de ses camarades, qui furent dérobés à leurs familles dans la capitale lorsqu’ils n’étaient que des nourrissons, Annev est né dans le village de Chaenbalu. Ayant survécu à un sacrifice, il a été élevé par ceux-là mêmes qui ont tué ses parents. Dix-sept ans plus tard, Annev porte le fardeau d’une magie interdite. Pris en étau entre les idées déclinantes de son mentor et les maîtres de l’Académie, il doit choisir entre un avenir prometteur et ses amis proches. Chacune de ses décisions le mène à un nouveau dilemme, jusqu’à ce qu’Annev soit contraint de se lancer dans une quête qui lui est étrangère. Acceptera-t-il de s’engager sur une voie potentiellement dévastatrice ?

 

Critique

Par Gillossen, le 21/10/2020

Le Maître des Chagrins, paru fin août chez Bragelonne, c’est l’exemple type du roman auquel il manque un “je ne sais quoi” pour véritablement captiver celui ou celle qui se retrouve avec un tel livre entre les mains, y compris dans son registre, celui de la fantasy épique à tendance “vieille école”.
Il en résulte un premier tome trop lent, pas franchement palpitant, et dont on devine sans difficulté le moindre rebondissement se voulant d’une certaine envergure des pages et des pages à l’avance. 
Encore une académie, encore un orphelin aspirant à un destin héroïque, encore et encore des scènes d’action à rallonge, à rallonge, à rallonge. On en vient parfois à se demander si cette histoire n’aurait pas pu se retrouver condenser en deux fois moins de pages, c’est dire. La quatrième de couverture a - il faut le dire - bien conscience de ce classicisme exacerbé et tente d’ailleurs d’en jouer en nous promettant un parfum de neuf émoustillant, mais le lecteur n’est jamais réellement comblé sur ce point, les réflexions sur la nature du Mal, comment celui-ci se forge, se façonne, s’entretient, ne poussant jamais très loin et ne développant pas de quoi nous interroger. 
Côté personnages, le vieux routard de la fantasy aura déjà croisé largement pire au fil de ses lectures et Annev n’est pas désagréable en tant que protagoniste principal. Son comportement, comme celui de ses camarades, demeure plutôt crédible mais si les uns et les autres se révèlent assez falots sur la longueur. 
On parvient ainsi au bout de sa lecture avec le sentiment de n’avoir pas retenu grand-chose en cours de route et donc de n’avoir pas grand-chose non plus à en dire au demeurant. Ce qui s’avère mine de rien assez frustrant, aussi bien en tant que lecteur que dans la peau d’un chroniqueur. 
Vous l’aurez compris, malheureusement pour une nouvelle série en devenir, pas sûr que l’on attende la suite avec une impatience certaine. 

5.5/10

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