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Godkiller
ISBN : 978-237876408-1
Catégorie : Aucune
Traduction : Kuntzer Benjamin
Auteur/Autrice : Kaner, Hannah
Kissen est une déicide, une tueuse de dieux. Elle leur voue une haine dévorante depuis que les adorateurs d’une divinité du feu ont violemment assassiné toute sa famille.
Elle croise un jour le chemin d’un étrange dieu amnésique dont l’existence est liée à celle d’une jeune noble. Ne pouvant le tuer sans prendre la vie de la petite fille, elle décide de les accompagner dans la cité en ruine de Blenraden afin d’obtenir les faveurs des derniers dieux sauvages qui y résident.
Rejoints par un chevalier désabusé et poursuivis par de ténébreux démons prêts à tout pour les tuer, ils prennent conscience du rôle capital qu’ils auront à jouer pour sauver leur monde de l’agonie.
Critique
Par Gillossen, le 31/01/2024
Une fois de plus, on se retrouve face à un roman, un premier tome ici, qui bénéficie d’une couverture réussie et fort évocatrice. Et on sait que pour une partie du lectorat, l’habit fait toujours le moine en 2024 (non pas que je m’en plaigne fatalement d’ailleurs à titre personnel…), voire plus encore que précédemment, quant on songe à la mode du jaspage.
Notons également que les éditions De Saxus considèrent a priori ce roman comme de la fantasy adulte, alors qu’à la lecture, on se rend compte tout de même bien vite que l’on passe plutôt par toutes les étapes attendues d’un roman destiné aux jeunes lecteurs ou du moins celles et ceux qui n’ont pas déjà un certain “bagage” en fantasy. N’imaginez pas non plus quelque chose de très sombre. Ajoutons à cela que le poids de la symbolique de cette illustration de couverture ne se retrouve pas du tout dans le style lui-même, très plat (ouvrage lu en version originale anglaise, précisons-le), qui ne nous implique pas vraiment au cœur de l’intrigue, et on sent ces 400 pages prendre une tournure… longuette. Tout bonnement, le concept de road-trip permettant aux personnages de mieux se connaître voire de finir par s’apprécier n’apporte rien en soi, même s’il n’est pas forcément “mal” exécuté. Et le rebondissement final, cliché en diable, ne risque guère de déclencher de sursaut d’intérêt à même de nous laisser le souffle coupé et soudain avide de connaître ce qui peut attendre Inara, Elo et les autres. Il aurait même tendance à conforter nos réserves qui n’avaient eu de cesse de se renforcer en chemin.
On reste donc en vérité beaucoup trop à la surface des choses (qu’il soit question des personnages - malgré des efforts sur le plan de la diversité, Kissen ne possède guère d’épaisseur -, de l’univers, de l’intrigue générale…) au cours d’un tome aux allures de longue, très longue introduction, qui ne s’emballe que vaguement sur la fin. Et comme on nous annonce bien entendu a minima une trilogie…
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