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Exils

Tome 2 du cycle : Eos
ISBN : 978-235408510-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : G.D Arthur (Proposer une Biographie)

Eos fils d’Esos était le jeune poète sensuel et rebelle d’un havre de paix : le Val-de-la-Lune. Mais tout a basculé après l’attaque des monstrueux Peaux-Vertes. Devenu un guerrier sans pitié, pourquoi est-il lié au destin de la reine déchue des assaillants ?
Dévoilant une part sombre jusqu’ici ignorée de tous, Eos aux yeux fendus se retrouve au cœur d’un vaste complot magique et politique. Des immensités de la mangrove aux terres désolées des Altuls, il devra prendre le chemin de l’exil pour protéger ceux qu’il aime. Saura-t-il endurer les épreuves et accepter les réponses lors de ce voyage sans retour ?

Critique

Par Guigz, le 09/07/2017

Qu’est-ce qu’un mauvais roman ?
Un récit dont la lecture vous fait continuellement penser à la quantité de temps investi et à présent perdu. Et sans plus de détours, Eos constitue l’un des plus mauvais romans jamais lus de mémoire de chroniqueur.
Vendu comme un véritable mélange de poésie et d’humour à la Terry Pratchett, le premier tome du diptyque d’Eos de G.D. Arthur n’avait que peu convaincu, non seulement par ces deux aspects mais plus largement dans son ensemble.
Et la recette, déjà fort peu digeste, n’a pas varié d’un iota entre les deux romans.
L’énorme écueil d’Eos tient au style de l’auteur, dont la volonté d’imposer des effets de style à tous les coins de phrase rend simplement le récit lourd et incroyablement pompeux. La grande majorité du récit n’est qu’une succession de moments durant lesquels l’auteur cherche à montrer à quel point il maîtrise la langue française. Pour un résultat au mieux malheureux, au pire ampoulé.
Les scènes d’action pâtissent de bien trop de verbiage et d’adverbes inutiles pour être agréables à la lecture. Il en va de même pour les scènes de descriptions, souvent mal placées (a-t-on vraiment besoin d’une page entière pour évoquer par le menu la diarrhée du personnage principal ?), généralement trop longues et sans apport d’une quelconque ambiance.
L’intrigue, quant à elle, ne sait pas avancer autrement qu’au gré des conversations entre personnages. Un défaut qui vire rapidement à l’écœurement, étant donné le nombre impressionnant de tunnels de dialogue qui jalonnent ce roman. Tout est dit, rien n’est suggéré – au temps pour la subtilité.
Ce déroulement des différentes machinations expliqué tout haut renforce le manque de naturel des interactions entre personnages, tant et si bien que lorsque deux personnages parlent, on a plus l’impression d’assister à une pièce de théâtre jouée par des enfants de dix ans qu’à une véritable conversation entre adultes.
Cette impression se trouve renforcée par la pauvreté de fond et de forme d’une grande partie de ces dialogues qui utilisent bien trop souvent le langage parlé. On ne compte plus les fois où les personnages commencent leur tirade par des Ah, Ben, Euh Bon, Bref et autres Donc. Or, ce qui relève du langage courant ne passe pas forcément à l’écrit. Et non, l’utilisation de « pffouff, pffouff ! » pour montrer qu’un personnage halète ne participe pas davantage à l’immersion !
Cela ne s’arrange certainement pas avec le vocabulaire volontiers ordurier et déclamé à chaque page ad nauseam, même quand celui-ci relève de l’invention pure avec des perles telles que pourpremerde, millechiure ou encore cloquecul.
De plus, à l’absence d’un quelconque rythme au sein de l’histoire s’ajoute la longueur déconcertante de certains moments dont l’utilité est à questionner tant certaines situations semblent se répéter. Le lecteur a ainsi l’impression désagréable d’être lâché dans un labyrinthe dont la sortie n’a jamais été prévue.
En définitive, que restera t-il d’Eos ? Soyons honnêtes, rien.
Les deux sentiments qui auront dominé cette lecture du début à la fin auront été l’ennui et l’agacement profond face à un récit perclus de défauts rédhibitoires qui n’aura jamais réussi à fasciner ou divertir, ne serait-ce qu’un peu.
À oublier.

1.0/10

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