L'auteur âgée de 84 ans a prononcé un discours mémorable après avoir reçu son National Book Award.
Après avoir remercié son entourage avec lequel elle estime partager ce prix, elle a mis en garde l'assemblée contre les temps difficiles qu'elle voit s'approcher. Nous aurons besoin d'écrivains qui se souviennent de la liberté assène-t-elle. Je pense que nous avons besoin d'écrivains connaissant la différence entre la fabrication d'un produit de marché et la pratique d'un art. Ecrire en fonction de stratégies de vente afin de maximiser les profits et les revenus publicitaires n'est pas du tout la même chose qu'une publication responsable de livres. Je vois des services de vente prendre le contrôle de l'édition.
Elle met ensuite en garde contre un profiteur qui essaie de punir un éditeur pour sa désobéissance. Je vois un grand nombre d'entre nous, qui écrivons les livres, et fabriquons les livres, accepter cela. Nous laissons ces profiteurs nous vendre comme du déodorant, et nous dire quoi publier et quoi écrire. Les livres ne sont pas de simples produits. La motivation du profit est souvent en conflit avec l'art. Ursula Le Guin dit ensuite que n'importe quel pouvoir humain peut être canalisé et modifié par des comportements humains : la résistance et le changement commencent souvent par l'art, et très souvent par notre art, l'art des mots. En conclusion, l'auteur dit que le nom de notre magnifique récompense n'est pas le profit. Ce nom est la liberté.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de son discours en anglais ici.

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