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Terry Pratchett, son combat pour l’euthanasie
Par Malo, le mercredi 3 février 2010 à 10:50:03
Le 1er février, Terry Pratchett, célèbre pour ses Annales du Disque-Monde, a remis une nouvelle lettre (lue sur la BBC) dans laquelle il soutient l'euthanasie.
Il critique ouvertement l'hypocrisie soulevée par ce débat. On dit qu'un être humain ne peut planifier sa mort s'il est perturbé. Cependant, on ne parle jamais de folie mais bien d'esprit dérangé. Terry Pratchett donne son point de vue sur la question : les gens qui font leur pèlerinage de la dignité jusqu'en Suisse, où ils préparent ensuite méthodiquement leur dossier pour savoir comment ils vont mourir, n'ont pas l'esprit dérangé s'ils peuvent accomplir tout cela. En bref, leur esprit est plus équilibré que le monde qui les entoure.
Terry Pratchett s'est impliqué dans ce débat par accident. Après avoir découvert qu'il souffrait d'Alzheimer, il a décidé qu'il ne laisserait pas la maladie s'emparer de lui. Problème : aucun traitement n'existe à ce jour et rien n'indique que la médecine est sur le point d'en découvrir un. Alors, profitant de sa célébrité, il n'a de cesse de porter le sujet dans les médias.
J'ai fait le serment que si Alzheimer devait me prendre, je prendrai Alzheimer. Je vivrais ma vie comme jamais, jusqu'à la fin et mourrais avant que la maladie ne s'étende jusqu'à sa dernière attaque, chez moi, dans ma chaise de jardin, avec un brandy dans la main pour masquer le gout des médicaments. Et avec Thomas Tallis sur mon iPod, et je pourrais serrer la main de la mort.
Il ajoute ensuite : Cela me semble une décision raisonnable et judicieuse pour quelqu'un atteint d'une maladie sérieuse, incurable et dégénérescente, de choisir la mort assistée par médicament.
Il termine cette lettre magnifique par les mots : Je voudrais mourir en paix avant que la maladie m'emporte. J'espère que ce ne sera pas du hasard parce que si je savais que je pouvais mourir quand je veux, chaque jour deviendrait soudainement plus précieux qu'un million de livres sterling. Si je savais que je pouvais mourir, je vivrai. Ma vie, ma mort, mon choix.
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