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Le Bestiaire du crépuscule
Catégorie : Bd
Auteur/Autrice : Schmitt Daria
Pour les enfants du quartier, le parc est un inoffensif jardin public. Mais pour son gardien, c’est un nid de sombres créatures qu’il est le seul à voir : asocial et atteint d’un solide trouble de la rêverie compulsive, Providence s’est donné pour mission de protéger les promeneurs malgré eux. Sa tâche se complique lorsqu’un livre étrange sorti des eaux troubles du lac libère un bestiaire terrifiant et attire l’attention des très louches services psycho-sanitaires… Talonné par une nouvelle directrice bien plus versée dans le jargon du management que dans l’occulte et déterminée à gérer le parc comme une véritable start-up, le gardien lutte contre l’appel d’un autre monde : noyé dans les brumes du lac, le reflet d’une étrange maison où il serait enfin en paix l’attire irrésistiblement…
Critique
Par Gillossen, le 09/08/2022
L’une des premières constatations que l’on peut établir à la lecture du Bestiaire du crépuscule, c’est que gardien de parc n’est pas un métier aisé et encore moins de tout repos !
Entre les visiteurs incorrigibles, les imprévus du quotidien et la véhémence de sa hiérarchie, le sieur Providence a fort à faire. Alors, si en prime, il doit également composer avec l’univers de Lovecraft qu n’hésite pas à s’inviter dans le moindre interstice de réel… C’est un album très atypique auquel nous convie Daria Schmitt (et qui signe là son premier ouvrage depuis 2017), en charge du scénario comme des dessins. L’histoire proprement dite prend son temps, n’hésite pas à brouiller nos repères, à multiplier les détours… Et tout cela au gré des joutes verbales souvent amusantes - l’humour n’étant pas forcément l’une des caractéristiques que l’on imaginait avant de se lancer - entre Providence et le chat Maldoror, sa patronne, trois étranges vieilles dames, les enfants du coin se plaignant qu’on ne les laisse jamais s’amuser… Etc, etc !
Le tout nous conduit à une conclusion somme toute logique, à l’image d’ailleurs de ce que l’on pourrait imaginer retrouver chez Lovecraft, hommage oblige. Si la lecture demeure plaisante de bout en bout, et comment ne pas mentionner le trait si spécial adopté pour cet album, le soin apporté à chaque case, on peut aussi s’interroger sur la nature même de ce que l’on vient de lire, à l’image de L’Etrange Maison dans la brume, cette nouvelle de Lovecraft justement que l’on retrouve intégrée dans le récit. A l’image du personnage principal de celle-ci, Providence semble avoir trouvé sa place.
Et les éditions Dupuis multiplient décidément les projets qui attirent l’attention.
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