The Sword

Le Feu

Dara Brighton est une jeune étudiante paraplégique qui mène cependant une vie paisible et heureuse…
Jusqu’à ce que trois étrangers frappent à sa porte afin de réclamer un glaive séculaire. S’ensuit une lutte brutale et fatale pour les membres de sa famille, et elle se retrouve ensevelie sous la maison. Elle y trouve le glaive en question qui lui confère soudain des pouvoirs extraordinaires.
Sa quête de vengeance ne fait alors que commencer…

L' Eau

Dara Brighton, étudiante paraplégique dotée de pouvoirs surhumains dus à un glaive extraordinaire, a découvert des informations qui la mènent sur les traces des trois meurtriers de sa famille. Aidée par ses compagnons de fortune, elle continue sa quête de vengeance, tout en luttant pour leur survie.

Critique

Par Gillossen, le 02/12/2014

On doit aux frères Luna des titres comme Girls ou Ultra, mais The Sword représente leur première incursion claire en fantasy, et plus précisément dans le registre de la fantasy urbaine, ou disons, contemporaine, comme le présente son éditeur.
Et si son point de départ s’avère aussi intrigant que pas foncièrement original, ce premier volume n’est pas totalement convaincant. La faute notamment aux personnages, en particulier l’héroïne, Dara Brighton, pas vraiment charismatique, ni attachante. Et pourtant, vu tout ce qui lui arrive en 150 pages, à commencer par la perte de sa famille, il y avait de quoi nous donner envie de trembler pour elle, ce qui ne se produit que trop rarement.
Il faut dire que les péripéties concernant sa fuite en avant et notamment la police qui la croit coupable, etc, se révèlent trop banales pour vraiment nous interpeller ou nous surprendre. C’est finalement davantage la mythologie originale développée autour de cette histoire de glaive qui retient l’attention, même si pour l’instant il s’agit avant tout de mettre en place les différents pièces sur l’échiquier. On retrouve au passage ce sentiment mitigé au sujet des seconds rôles, en particulier du côté des “grands méchants” - pour l’instant - particulièrement caricaturaux et dont les conversations se déroulent essentiellement au téléphone… sans idée de mise en scène à même de donner un quelconque caractère à ce genre de séquences.
En parlant de mise en scène et en basculant sur le dessin pur, le trait des frères Luna a le mérite d’être singulier, mais il s’avère trop souvent figé, notamment lors des scènes d’action, qui dans le cas présent ne manquent pas, ce qui est donc d’autant plus regrettable. La colorisation n’apporte ni plus, ni bémol à l’ensemble, mais a le mérite d’éviter de se montrer criarde. A la limite, on l’aurait aimée un peu plus dans la veine de l’illustration de couverture.
Au bout du compte, ce premier volume n’est pas désagréable à lire et propose un récit sans concession, malgré une dimension “introduction” que des rebondissements attendus ne parviennent pas à effacer et un récit globalement bancal. Malheureusement, le deuxième, à l’image cette fois de son illustration de couverture, nous laisse toujours perplexe. On sent toujours un réel potentiel sur le point d’éclater, mais les choses s’arrêtent là, pour le moment du moins.
Et c’est encore un goût de trop peu.

6.5/10

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