Nous parlions de l'affaire voilà déjà quelques jours...
Giant Freakin Robot apporte un éclairage différent, mettant en avant selon eux la vraie raison de cette mise en cause de l'éditeur Dynamite Entertainment : la représentation du personnage de Dejah Thoris, pourtant respectueuse de l’œuvre de Burroughs, mais qui friserait parfois la pornographie, rien que ça, dans les pages de comics incriminées. Mais il faut croire que la mise en avant d'un personnage féminin quasiment nue alors que sort un long métrage tout public produit par Disney pourrait entraîner une certaine polémique.
Pourtant, dès les peintures cultes de Frank Frazetta par exemple, Dejah Thoris a toujours été représentée de la sorte. Qui plus est, cette apparence est loin de faire de la princesse de Barsoom une coquille vide qui ne vaut que pour sa plastique. Edgar Rice Burroughs l'a toujours mise en avant comme une femme déterminée et sûre d'elle-même et non comme une façon de flatter les bas instincts de son lectorat essentiellement masculin. Cet essai de Thomas F. Bertonneau, professeur au New York College, l'explique d'ailleurs très bien et revient dans le détail sur la figure unique incarnée par Dejah Thoris.
Bref, les apparences sont parfois trompeuses comme le veut l'adage - car on pourrait vite associer une telle représentation de la femme, fut-elle martienne, à toutes les princesses peuplant les récits clonant un Conan - et il est sans doute dommage que les héritiers de l'auteur perdent apparemment de vue l'essence même d'un personnage culte à cause d'un excès de frilosité, c'est le cas de le dire...

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