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Trois nuits

Pas de couverture

Résumé

Trois cadavres. Trois enquêtes. Trois nuits. C’est l’épreuve imposée par l’entité maléfique du nom de Keres, qui pourrait bien être la mort elle-même, à Nabintu, Melanthius et Ishitey. La première est une paysanne en fuite, le second un ancien prévôt et la dernière une guerrière venue du Nord. Trois maudits qui vont devoir décider si les personnes désignées par Keres sont coupables ou non des meurtres dont ils sont suspectés. Mais en cas d’erreur de jugement, Keres dévorera l’âme des trois maudits.

Trois nuits pour lesquelles ces derniers n’auront que jusqu’au lever du soleil pour décider...

Caractéristiques

Auteur(s): Stéphane Arnier
Type: Roman
ISBN: 9782889790197

Chronique

Trois nuits met en scène trois personnages, réunis pour en juger trois autres, un par nuit, dans l’espoir de gagner le salut de leur âme.
Clairement, nous sommes ici face à un récit moral (et je dis bien « moral », pas « moralisateur ») : nos trois protagonistes vont avoir largement le temps au cours de ces trois nuits de s’interroger sur ce qu’il convient de faire, sur ce qu’il est moralement convenable de décider. Et c’est là l’essentiel de ce que propose le roman : les tergiversations de chacun, leurs propres manquements, leur façon de porter un jugement « juste » qui soit cohérent avec leur grille de lecture du monde. Et fatalement, leurs différences de perception. Sachant que par-dessus tout ça vient peser un enjeu non négligeable : condamner un innocent ou innocenter un coupable leur coûtera la vie.
Aucun des trois personnages n’est là par hasard. Ils traînent chacun leur fardeau, que les autres ignorent totalement et qui occupe une place fondamentale dans leur vie. Le roman est construit en trois parties, chacune découpée en courts chapitres qui alternent les points de vue. L’homme de loi, la paysanne, la guerrière, trois personnalités, mais aussi trois trajectoires de vie qui ont peu en commun.
Le texte n’est pas très long (un peu plus de 250 pages), ce qui convient bien à la proposition de l’auteur : il eût été difficile d’en tirer un pavé de 600 pages sans risquer un effet de lassitude. Par ailleurs, la plume de Stéphane Arnier est agréable à lire, et le récit dans son ensemble est bien orchestré. Les informations sont distillées au fil des chapitres et permettent à celui ou celle qui lit de se forger une opinion sur nos trois protagonistes, ainsi que sur les personnages qui doivent être jugés. Il ne faut pas toujours se fier à l’impression première… 
Une lecture conseillée, donc, et d’autant plus si vous avez envie de quelque chose de moins classique qu’une énième saga de fantasy épique !

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