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Valentin de Majipoor

Pas de couverture

Résumé

Lord Valentin le Coronal est un pacifiste convaincu. Mais la maladie et la famine s'étendent sur Majipoor, répandues par les Métamorphes, bien décidés à bouter tous les colons hors de leur planète. Valentin se trouve donc à nouveau dans l'obligation de partir en guerre pour son plus grand dégoût. Il prend également conscience que quelle que soit l'issue du conflit, les institutions politiques millénaires ne pourront plus garantir l'équilibre qu'elles assuraient jusque-là sur la planète géante. Par ailleurs, l'espoir de victoire est bien mince, tellement l'offensive de l'ennemi a été bien préparée…

Chronique

Tout d'abord, si vous ne supportez aucune intrusion de la technologie en Fantasy, passez votre chemin, car nous sommes ici aux limites de la Science-Fiction, et jamais l'auteur n'hésite à introduire des éléments technologiques si cela facilite son propos. Vous voilà prévenu !
La première impression à la lecture de ce cycle est sans contestation possible l'exotisme. La faune, la flore, mais aussi les différentes races d'êtres intelligents rencontrés au fil des pages nous plongent dans un monde véritablement différent, jamais monotone et extrêmement cohérent. Vous l'aurez compris, Majipoor, la planète géante, est indubitablement l'une des vedettes de ce cycle. Mais ce n'est pas au détriment des personnages, nombreux et attachants, et même le plus petit second rôle peut devenir un personnage de premier plan par la suite.
Cependant cette série est loin d'être exempte de défauts. Le style est fluide et l'ensemble se lit bien mais il y a de nets problèmes de rythme, en particulier avec un essoufflement dans le milieu du premier opus. Par ailleurs les sauts temporels sont irréguliers et assez mal gérés : on passe parfois d'un paragraphe à l'autre, un moment déstabilisé par le temps qui s'est écoulé. Il est incontestable que Silverberg est plus à l'aise dans l'écriture de nouvelles, qui ne souffrent pas de ces défauts, que dans celles de longs romans. N'est pas Martin ou King qui veut…
Reste qu'il ne faut pas passer sous silence l'un des principaux messages de l'ensemble : la dénonciation du racisme, de la peur de la différence et un véritable appel à la tolérance. On peut même déceler une franche charge contre la peine de mort, chose rare chez les auteurs américains.

Publivore

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