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Irokoi a écrit :... et Lionel Davoust prendra le fume cigarette (électronique maintenant le pisse froid !) de Sollers ????????

Vous le détestez à ce point-là Lionel Davoust ? Ça fait peur.

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Hihi non j´adore ce qu’écrit ( je trouve que port d’âme est un chef-d’œuvre notamment) et dis lionel davoust c est plutôt sollers qui m...... c était une blagounette ???? pour dire c’est un auteur qui prend de l’ampleur en sfff disons et à juste titre et qu’il va devenir un ponte craint et respecter ???? quand l’imaginaire règnera ????

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Irokoi a écrit :Hihi non j´adore ce qu’écrit ( je trouve que port d’âme est un chef-d’œuvre notamment) et dis lionel davoust c est plutôt sollers qui m...... c était une blagounette ???? pour dire c’est un auteur qui prend de l’ampleur en sfff disons et à juste titre et qu’il va devenir un ponte craint et respecter ???? quand l’imaginaire règnera ????

L'imaginaire règne déjà.
Il suffit de regarder le top 10 des films les plus rentables de l'histoire du cinéma.
La production BD française, en hausse, alors que le reste de l'édition est plutôt en baisse. Et voir ce qu'elle propose (il est vrai que la BD-reportage a le vent en poupe).
Les séries dont on parle le plus.
Les jeux vidéos dont ont parle le plus, les plus attendus, ceux qui sont qualifiés de chef d’œuvre comme The Witcher 3.

Pour la littérature, en France, c'est une autre affaire, certes. La surproduction est démente et ses effets pervers bien connus : hausse du prix du livre, normalisation consciente et inconsciente de l'offre (on répète plus ce qui a déjà marché que de chercher des choses nouvelles). Je plaide coupable, c'est exactement ce que j'ai fait quand j'ai acquis les droits de Mage de bataille de Peter A. Flannery. Il n'y a pas de "solution" ; (à part quelques cinglés nostalgique de Staline) on veut tous un marché dérégulé car c'est le seul moyen d'électriser la création et un marché dérégulé ben parfois ça s'emballe, ce qui est le cas aujourd'hui (regardez tous les billets qui ont été publiés sur la rentrée littéraire SFFF ces trois dernières semaines et mettez-vous à la place d'un auteur qui va proposer son premier roman en septembre ou en octobre).

GD

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Gilles Dumay a écrit :Pour la littérature, en France, c'est une autre affaire, certes. La surproduction est démente et ses effets pervers bien connus : hausse du prix du livre, normalisation consciente et inconsciente de l'offre (on répète plus ce qui a déjà marché que de chercher des choses nouvelles). Je plaide coupable, c'est exactement ce que j'ai fait quand j'ai acquis les droits de Mage de bataille de Peter A. Flannery. Il n'y a pas de "solution" ; (à part quelques cinglés nostalgique de Staline) on veut tous un marché dérégulé car c'est le seul moyen d'électriser la création et un marché dérégulé ben parfois ça s'emballe, ce qui est le cas aujourd'hui (regardez tous les billets qui ont été publiés sur la rentrée littéraire SFFF ces trois dernières semaines et mettez-vous à la place d'un auteur qui va proposer son premier roman en septembre ou en octobre).

GD

Tout à fait. Oui, je me focalisais sur la littérature : dans quelques dizaine d'années (grosso modo quand les babies boomers n 'auront plus les moyens de se payer les maj de leurs nanoimplants neurostimulants pour palier leur cécité...;)) pour les livres traditionnels, je crois que le lectorat global réduira encore terriblement, concurrencé davantage sauvagement par les autres médias. Mais la part qui restera, le noyau dur, et il y en a dans nos écoles, clg et ly, ne liront QUE sfff, ce qui ouvrira des... euh... perspectives disons, pour tous les acteurs du secteur. En fait, il y aura un grand aggiornamento à faire et les lignes trembleront. Mais c'est pas encore demain la veille...
Je suis parfaitement d'accord avec le reste de votre analyse.
D'ailleurs BON COURAGE aux auteurs en ces temps de rentrée ! C 'est un "métier" artistique très difficile et ingrat... Accrochez-vous !

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Malheureusement, j'ai l'impression que ça fait 20 ans que la SFF "règne" sur le cinéma ou les jeux vidéo, sans réelle poussée en littérature.
Enfin, là, je déborde de la promo. ^^

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Gilles Dumay a écrit :
Irokoi a écrit :Hihi non j´adore ce qu’écrit ( je trouve que port d’âme est un chef-d’œuvre notamment) et dis lionel davoust c est plutôt sollers qui m...... c était une blagounette ???? pour dire c’est un auteur qui prend de l’ampleur en sfff disons et à juste titre et qu’il va devenir un ponte craint et respecter ???? quand l’imaginaire règnera ????

L'imaginaire règne déjà.
Il suffit de regarder le top 10 des films les plus rentables de l'histoire du cinéma.
La production BD française, en hausse, alors que le reste de l'édition est plutôt en baisse. Et voir ce qu'elle propose (il est vrai que la BD-reportage a le vent en poupe).
Les séries dont on parle le plus.
Les jeux vidéos dont ont parle le plus, les plus attendus, ceux qui sont qualifiés de chef d’œuvre comme The Witcher 3.

Pour la littérature, en France, c'est une autre affaire, certes. La surproduction est démente et ses effets pervers bien connus : hausse du prix du livre, normalisation consciente et inconsciente de l'offre (on répète plus ce qui a déjà marché que de chercher des choses nouvelles). Je plaide coupable, c'est exactement ce que j'ai fait quand j'ai acquis les droits de Mage de bataille de Peter A. Flannery. Il n'y a pas de "solution" ; (à part quelques cinglés nostalgique de Staline) on veut tous un marché dérégulé car c'est le seul moyen d'électriser la création et un marché dérégulé ben parfois ça s'emballe, ce qui est le cas aujourd'hui (regardez tous les billets qui ont été publiés sur la rentrée littéraire SFFF ces trois dernières semaines et mettez-vous à la place d'un auteur qui va proposer son premier roman en septembre ou en octobre).

GD

et comment ca se passe dans les autres pays europeens et anglo-saxons? Ils sont egalement en surproduction?

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abysslord a écrit :et comment ca se passe dans les autres pays europeens et anglo-saxons? Ils sont egalement en surproduction?

Je ne sais pas, j'ai aucune étude sur les autres marchés.
Si on se fie aux derniers chiffres qu'a donné Gardner Dozois dans un de ses fameux bilans annuel, le nombre de parutions aux USA est plus du double de celle en France, moins du triple. En essayant de comparer ce qui est comparable.
Mais les USA n'ont pas un réseaux de librairies indépendantes comparable au nôtre, n'ont pas le prix unique du livre.

On peut essayer de contourner la difficulté d'avoir des chiffres fiables en regardant comment s'en sortent les auteurs. Avec des ventes moyennes 3 à 5000 exemplaires (à la nouveauté) en grand format les auteurs américains s'en sortent globalement mieux que les auteurs français.

Je connais une autrice qui a ce type de ventes, fait des lectures pour une grande maison d'éditions américaine, écrit un article de temps en temps et s'en sort très bien tout en vivant dans une grande ville aux loyers relativement élevés. Les livres sont plus rémunérateurs car ils donnent souvent lieu à des traductions à l'étranger. Beaucoup d'auteurs donnent des cours d'écriture, relativement bien payés. Beaucoup d'auteurs gèrent le numérique de leur backlist et donc engrangent directement les recettes nettes, sans autre intermédiaire qu'Amazon (la plupart du temps). Puis s'ajoutent les droits du livre audio, d'éventuels cessions audiovisuelles.

Au jour d'aujourd'hui, un livre sur deux dont j'acquiers les droits est déjà cédé pour une adaptation audiovisuelle, avec des pré-empt et parfois de grosses enchères. Et ça parfois même avant parution.

GD

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et comment ca se passe dans les autres pays europeens et anglo-saxons? Ils sont egalement en surproduction?

Le marché français est très particulier. Les chiffres que j'ai date un peu. Mais au milieu des années 2000, 60% des Français lisaient de 1 à 2 livres par an. En France les gros lecteurs (+ de 10 livres par an) c'était moins de 10%. Les livres pratiques se lisaient plus que les romans ( et ça ce n'est qu'en France).
Donc en France la surproduction est liée aussi à une sous consommation.

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Effectivement, c'est fou de commencer l'article en disant "Il n'y a pas que Le Seigneur des Anneaux et Le Trône de fer" avant de proposer en n°1 Le Seigneur des Anneaux et en n°5 Le Trône de fer. C'est un classement pas inutile quand on débute dans le genre (encore qu'avec des présentations bien maigrichonnes et qui n'aideront pas beaucoup à différencier tant les ambiances que les styles ou le lectorat approprié), mais quand on connaît déjà un peu la fantasy, ça devient très pauvre.
Enfin, c'est déjà mieux que rien.

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Il y a de temps en temps des articles (copiés-collés) sur les romans de l'imaginaire à lire/découvrir, mais oui, les propositions sont un peu redondantes. Bien entendu ces articles visent principalement les néophytes, quand bien même, un peu de diversité ne serait pas de trop ; surtout que les possibilités ne manquent pas ! :(

Certes, c'est mieux que rien comme dit Tybalt. Il n'empêche que cela devient un poil agaçant car un peu réducteur et limité.

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Je ne sais pas si c'est mieux que rien. Je connais pas mal de monde qui n'aiment pas ce genre de fantasy mais qui peuvent apprécier d'autres choses en fantasy. Quand on ne met en avant qu'un seul type de fantasy et toujours le même, il est assez facile ensuite de se dire que le genre entier n'est pas pour soi, alors que d'autres types d’œuvres auraient beaucoup plu.

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Dans l'article de Télérama évoqué plus haut, j'avoue être assez surprise de la part d'Hubert Prolongeau qui d'habitude arrive à mettre en valeur d'autres livres que les titres clichés du genre... Et les descriptions sont en effet assez pauvres pour qui ne connaît pas déjà ces bouquins. Quant à savoir si c'est mieux que rien... peut-être, mais vu les rares places que Télérama consacre à la fantasy chaque année, c'est tout de même dommage d'en utiliser une pour ça !

La promotion des auteurs, ça passe aussi par les événements comme les rencontres en librairie ou les festivals. On parle notamment du rôle de ces derniers dans la découverte et la visibilité des auteurs et de leurs livres dans notre dossier sur les Imaginales 2020 :
:arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/Les-Imaginales-2020-dans-les-coulisses-d-une-edition-fantome
Entre la rencontre entre un auteur et un éditeur et la dédicace sur l'exemplaire d'un lecteur, on en apprend un peu plus sur le festival, ses activités et son fonctionnement, surtout en cette année particulière !

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Tiens, ça concerne plus les éditeurs et la promo que les autrices et auteurs eux-mêmes, mais les oreilles de Leha ont bien sifflé cette semaine, avec toutes les règles qu'ils voulaient imposer à leurs partenaires blogueurs/instagrameurs/etc, pour ce qui reste une activité de loisir et/ou de bénévolat.
Au point qu'ils ont décidé finalement d'y renoncer, cf : https://www.instagram.com/p/CXtsb55oimF/ Mais ça a visiblement chauffé sur les réseaux (toutes proportions gardées).