1
Suite aux sujets sur notre rôle dans la promotion des jeunes auteurs en fantasy et à la recherche deresponsable en cas de plantage d'un livre, j'étais tombé sur un article d'une Australienne qui expliquait tout ce qu'elle faisait afin d'assurer la visibilité des ses livres. Impressionnant !Impressionnant aussi parce qu'en France en Fantasy, j'ai l'impression que l'on a deux clans au niveau des écrivains. Ceux qui considèrent qu'une fois rendu le manuscrit, ils peuvent se la couler douce jusqu'au livre suivant et ceux qui, au contraire, font vraiment tout leur possible pour pousser leur livre à fond.J'ai la chance de connaître un certain nombre de ces derniers. Et il m'a semblé intéressant de leur demander de parler de leur promotion, de leurs techniques, de leurs expériences... Bref de l'aspect "commercial" qui doit accompagner l'écriture d'un livre. J'espère que cela vous intéressera.Cette semaine, nous commençons donc avec la traduction d'un article d'Astrid Cooper (vu que c'est de là que tout est parti !):arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/De- ... rid-CooperEnjoy !

2
Luigi Brosse a écrit :Impressionnant aussi parce qu'en France en Fantasy, j'ai l'impression que l'on a deux clans au niveau des écrivains. Ceux qui considèrent qu'une fois rendu le manuscrit, ils peuvent se la couler douce jusqu'au livre suivant et ceux qui, au contraire, font vraiment tout leur possible pour pousser leur livre à fond.
A lire l'article, j'ai l'impression que cette personne a décidé d'avoir deux casquettes en même temps : auteur et éditeur.En clair, il faut non seulement qu'elle écrive son bouquin, mais aussi qu'elle en assure la promotion (et le faire imprimer et distribuer, mais ca elle en parle assez peu).Alors forcément, ensuite, ca implique de se tisser un réseau, d'être capable de se vendre, mais ça, je dirai que c'est comme dans tout métier (sauf qu'on n'a pas forcément accès aux médias). Est ce que les auteurs français dont tu parles sont dans une situation comparable ? Je pense plutôt que la majorité ont un éditeur, et donc lui délèguent la tâche d'assurer la promotion du roman (c'est après tout un métier en soi). Je ne pense pas qu'un auteur refuse ensuite une interview ... toute publicité est bonne à prendre (enfin presque) .

3
jihaire a écrit :A lire l'article, j'ai l'impression que cette personne a décidé d'avoir deux casquettes en même temps : auteur et éditeur.En clair, il faut non seulement qu'elle écrive son bouquin, mais aussi qu'elle en assure la promotion (et le faire imprimer et distribuer, mais ca elle en parle assez peu).
Arf, désolé que ce ne soit pas clair. Non, elle a bien des éditeurs pour ses livres (elle ne les fabrique pas non plus). Mais en plus du travail de comm' que peut fournir son éditeur, elle ajoute le sien propre.Pareil pour les auteurs français qui devraient intervenir dans la suite de ce sujet. Ils ont des éditeurs mais malgré tout, ils assurent également une partie de la promotion de leurs livres

4
Merci pour cette traduction d'un article passionnant. Astrid Cooper m'impressionne énormément aussi ! Quelle combativité :) Je suis d'accord avec elle sur de nombreux points. Je trouve que c'est de la part d'Elbakin une initiative très intéressante, je crois que c'est un sujet peu traité.

5
Merci Luigi pour la traduction de cet article passionnant :) J'ai vraiment hâte de lire ce que les auteurs que tu as sollicité ont à dire sur ce sujet. Merci pour cette belle initiative :)

6
Très intéressante interview !!!Merci Luigi ! :)Je n'ai pas encore eu le temps de la lire en entier, mais ce que j'en ai vu est admirable, quelle énergie et quel tempérament !Et malheureusement, je crois qu'elle a raison, pour l'immense majorité des auteurs publiés (c'est à dire ceux qui ne vivent pas de l'écriture) le travail ne s'achève pas lorsque le livre arrive en librairie. J'ai même l'impression qu'il ne fait que commencer parce qu'écrire, c'est une passion et une vocation autant qu'un travail, alors que faire de la promo c'est quand même pas un exercice très naturel, ça ne s'invente pas et ce n'est pas forcement pour ça qu'on a voulu écrire et se faire publier, au début.Enfin, bref, personnellement, je la trouve courageuse et dynamique.Thys

8
Comme quoi, on croit benoîtement qu'il suffit d'avoir une bonne idée de scenario, une bonne maîtrise de l'orthographe, du vocabulaire, de la grammaire, un sens aigü de ce qui va plaire au public pour écrire une bonne histoire et...il faut continuer à bosser pour expliquer au monde entier pourquoi.**le "benoîtement", je le dis pour moi, si j'avais dû décrire le métier d'écrivain.

9
Foradan> C'est tout à fait ça ! En fait ce que je voulais dire, c'est que la parution n'est que le commencement. Et ça, on n'y est jamais préparé. Parce qu'on se l'admette ou non, quand le roman sort, on espère un minimum que ça va marcher... mais il y a la réalité marketing. Dans cette niche qu'est la fantasy, j'ai parfois l'impression qu'il y a bien plus d'offre que de demande ^^ mais ça n'empêche pas de se battre. Comme dans beaucoup de domaines, on oscille entre joies et désillusions.

10
Très intéressante intervention, encore une fois ! :)Un peu décourageante par certains côtés mais c'est quand même un challenge très intéressant à relever, me semble-t-il.Enfin, j'ai l'impression qu'il faut une énergie inépuisable et un moral à l'épreuve des coups de blues, je n'en suis que plus admirative devant ceux qui parviennent à tenir la route.Thys

11
Thys a écrit :Très intéressante intervention, encore une fois ! :)Un peu décourageante par certains côtés mais c'est quand même un challenge très intéressant à relever, me semble-t-il.Enfin, j'ai l'impression qu'il faut une énergie inépuisable et un moral à l'épreuve des coups de blues, je n'en suis que plus admirative devant ceux qui parviennent à tenir la route.Thys
Oui, un peu décourageant sur certains points... mais encourageant pour d'autres ! Ça veut dire que concrètement, on accepte d'étudier la fantasy à l'école, et ça, je trouve ça génial. Je me suis dit que c'était l'occasion de faire un bilan objectif de la situation. Mais Mille Saisons n'est pas à l'abri d'évoluer, bien loin de là ^^ Et puis pour être honnête, l'essentiel de tout cela est de toujours garder le plaisir de l'écriture.

12
Le fait est que l'effet de mode qu'a connu la littérature fantasy au début des années 2000 s'essouffle peu à peu et qu'on perd de nouveau en visibilité dans les librairies. le phénomène est lent, mais régulier. Ca nous rend la tâche encore plus difficile pour être représentés en rayon.Fort heureusement pour nous, les modes vont et viennent et je suppose qu'on trouvera un second souffle d'ici quelques temps. La sortie de Bilbo le hobbit au cinéma devrait nous y aider un peu en tout cas.

13
Intervention très interressante encore une fois. ;)Tout cela donne une nouvelle perspective lorsqu'on se rend compte de la somme de travail et de patience nécessaire aux auteurs pour que le livre arrive au final sur notre table de chevet. Je suis franchement admirative, que ce soit par rapport au travail fourni en amont de l'édition qu'en aval.Bravo à vous tous qui nous faites voyager par vos écrits et j'espère sincèrement que tout ces efforts porteront leurs fruits. :p

14
Le fait est que l'effet de mode qu'a connu la littérature fantasy au début des années 2000 s'essouffle peu à peu et qu'on perd de nouveau en visibilité dans les librairies. le phénomène est lent, mais régulier.
Ah oui vraiment ? Je ne suis pas dans le métier donc je n'ai certainement pas le recul nécessaire, mais j'avais plus l'impression que la difficulté résidait dans le fait de faire son trou au milieu de toute cette masse qui est publiée à l'heure actuelle, plus qu'un effet de mode en perte de vitesse. Si on compare les rayonnages d'il y a 15 ans et ceux d'aujourd'hui, c'est effarant le nombre de nouveautés chaque mois ! A tel point qu'il en devient difficile de suivre l'actualité, personnellement j'arrive à rater les parutions de certains auteurs pourtant connus, donc j'imagine sans mal les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes auteurs pour se faire connaitre. En tous cas article très intéressant !

15
Tu as tout à fait raison, Elise. Le nombre de parutions en fantasy n'a jamais été aussi important. Mais la demande du public est légèrement moins forte qu'il y a quelques années et les libraires ne font pas forcément autant de place qu'avant sur leurs étagères. Autant dire que faire son trou à la FNAC n'est pas toujours évident pour un jeune auteur français (je ne parle même pas des Virgin megastores, là c'est carrément la loge VIP).A côté de ça, France 2 nous sert de savoureux reportages dans lesquels le journaliste semble découvrir ce "nouveau phénomène de mode" qu'est la fantasy, tout ça parce qu'il vient de s'apercevoir que les Chevaliers d'Emeraude se vend bien chez les 12/15 ans. Comme quoi, tout est affaire de point de vue... :p

17
Il serait intéressant d'avoir l'opinion de Pierre Grimbert sur ce sujet ! Je me trompe peut être mais il me semble que lui et sa compagne ont créé les éditions "Octobre" pour publier leurs romans après le succès du "secret de Ji". Ils portent maintenant la double casquette d'écrivain et d'éditeur.

18
Merci pour cette chronique !Effectivement, vouloir partager ses écrits est un acte très courageux, car la publication est une réelle mise en danger. Personnellement, je crois bien que je serais incapable de gérer le jugement d'autres personnes sur des écrits forcément très personnels. Il faut clairement avoir une très forte personnalité pour ne pas sombrer dans la remise en question à chaque fois qu'on se prend une mauvaise critique... Mais heureusement, il y a aussi les bonnes critiques ^^ Ça n'empêche que je suis très admirative, et d'autant plus devant une auteur aussi jeune que Samantha.L'interview nous rappelle également que la qualité d'un livre n'assure pas obligatoirement les ventes ; l'édition c'est comme le reste, il faut aussi savoir se mouiller un peu pour se faire connaître ;) Mais je trouve que 1500 exemplaires tirés en même pas un an c'est plutôt pas mal du tout ! Alors bravo et bonne continuation !! :D

19
ramaloce> Oui c'est sûr, surtout qu'en tant qu'auteur et éditeur il a beaucoup de succès !Deedlit> Pour les critiques, je crois qu'il faut savoir les accepter quand elles sont constructives, mais aussi ne pas perdre de vue que chaque avis est subjectif. C'est-à-dire que j'ai entendu tellement d'avis différents sur La langue du silence qu'à un moment, je ne savais plus quoi prendre et laisser de côté... Par exemple, la critique de Actu SF très élogieuse, celle d'Elbakin plus nuancée, un critique web qui n'a d'ailleurs jamais publiée celle-ci a expliqué que pour lui c'était un roman problématique car c'était trop à cheval entre le jeunesse et l'adulte. En fait, concernant les critiques, je pars du principe que tout est perfectible et que c'est donc forcément intéressant. Mais il y a tout de même un livre fini, qui ne sera plus touché. Et ça il faut l'accepter. Il y a forcément des périodes de remise en question, mais comme je le disais, l'entourage aide beaucoup. Trois tirages à 500 exemplaires c'est en effet déjà beaucoup pour ce petit monde :) après je me demande un peu comment sera accueilli le tome 2, ce sera vraiment la réponse à la question : "les gens ont-ils aimé ?"Sinon, je tiens à rectifier quelque chose, ayant pu discuter entre temps avec le directeur commercial de Bragelonne : il y a des auteurs de fantasy française rentable, bien sûr ! Mais Bragelonne ne publie pas de premier roman car c'est un travail de corrections bien trop long pour eux, vu les délais qu'ils ont :) Olivier, si tu vois ce message, j'espère que j'ai bien rectifié :D