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La Complainte de Danseur

Titre VO: Dancer's Lament

Tome 1 du cycle : La Voie de l'Ascendance
ISBN : 978-249340515-9
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Ian Cameron Esslemont

Continent jadis ravagé par la guerre, où des villes-états mineures, des baronnies et des principats se battaient pour la suprématie, les villes rivales de Tali et Quon se sont alliées pour former Quon Tali. Telle était la situation jusqu’aux générations récentes. Mais cette dynastie s’est effondrée et les puissances régionales s’en prennent à nouveau les unes aux autres. Au coeur de Quon Tali se trouve la puissante ville-état de Li Heng qui, pendant des siècles, a pu jouir d’une certaine stabilité sous le règne de la ” Protectrice “, une puissante magicienne.
Celle-ci n’est pas le genre de femme à tolérer l’arrivée sur son territoire de deux jeunes hommes assoiffés de pouvoir : l’un est déterminé à prouver qu’il est l’assassin le plus talentueux de sa génération ; l’autre, la proie du premier, est un mage dal-honien qui s’avère excessivement difficile à tuer. La Protectrice et sa cabale de mages ont suffi à repousser les légions de fer de Quon Tali, alors comment est-ce que ces deux perturbateurs pourraient-ils mettre son règne à mal ? Un problème arrivant rarement seul, les troupes d’Itko Kan ont quitté leurs contrées du sud sur les ordres de leur nouveau roi ambitieux, pour marcher sur Li Heng.
Ses assassins, les Lamenuits, ont été envoyés en éclaireurs dans la ville, et les rumeurs affirment que le souverain dispose en outre de forces cauchemardesques et inhumaines. Tandis que les ombres se mêlent à la méfiance, des bêtes monstrueuses, que le peuple affirme voir sortir de nulle part, saccagent les rues de Li Heng - il semble que le chaos menace la cité. Mais le chaos est aussi vecteur d’opportunités pour qui sait en tirer parti…

Critique

Par Merwin Tonnel, le 09/03/2017

A l’instar de Steven Erikson, Ian C. Esslemont ne s’est pas longtemps reposé sur ses lauriers après la fin de sa première saga et s’essaie au même exercice que son compère : la préquelle.
L’auteur canadien ne remonte ceci dit pas aussi loin dans le temps que pour la trilogie Kharkanas puisqu’il va nous conter, en un nombre de tomes encore flou (trois ont été commandés par l’éditeur, mais il pourrait y en avoir plus), la naissance de l’Empire Malazéen et donc la jeunesse des femmes et hommes qui l’ont créé, l’Empereur Kellanved et son acolyte Dancer en tête. Enfin, parlons plutôt de Wu et Dorin, puisque c’est ainsi qu’ils sont appelés dans Dancer’s Lament, premier tome de Path to Ascendancy.
Pour les lecteurs de la première heure, ce nouveau livre rappellera des souvenirs de Night of Knives puisqu’il partage nombre de points communs avec cet autre premier tome. On y retrouve donc un récit centré sur une seule ville, des luttes nocturnes entre assassins sur les toits ou encore une sombre magie qui se déchaîne (encore des gros chiens qui sèment le chaos dans les rues !). Mais, surtout, les deux romans partagent la même simplicité de la narration, un aspect toujours un peu surprenant dans un saga qui a habitué ses lecteurs aux circonvolutions et aux zones d’ombre. Le récit s’articule principalement autour de trois points de vue et ne cherche pas à multiplier les personnages. Il reste aussi très léger en termes de scènes mystérieuses ou de clins d’œil abscons qu’on ne peut comprendre à la première lecture. Bref, c’est du Malazéen light, avec ses avantages et ses inconvénients. Dancer’s Lament serait-il trop simple pour du Malazéen ?
Esslemont nous offre là une belle contradiction : l’auteur est à l’évidence plus à l’aise avec des histoires claires et directes mais l’univers malazéen est quant à lui plus efficace façon jeu de piste, raconté en mystères et faux-semblants.
L’équilibre est donc difficile à trouver (Stonewielder est peut-être celui dans lequel l’auteur y parvient le mieux), mais il vaut mieux un roman classique et efficace comme Dancer’s Lament, quitte à mettre de côté les fulgurances que peut offrir cet univers, qu’une narration difficilement maîtrisée et finalement un brin laborieuse à la Orb Sceptre Throne ou Assail.
Tout comme sa série précédente, Path to Ascendancy reste donc une saga qui intéressera principalement les amateurs de l’univers malazéen qu’Erikson aura accroché grâce à son incontournable décalogie. Mais Esslemont le sait et en joue de manière plutôt habile, profitant d’écrire une préquelle pour glisser plein de clins d’œil et de caméos de personnages emblématiques pendant leur jeunesse qui ne manqueront pas de faire plaisir aux fans.
Si l’auteur continue sur ce chemin (sans mauvais jeu de mots) avec le tome 2, Deadhouse Landing, et s’appuie sur le dynamisme de la relation entre Dorin/Dancer et l’excentrique Wu/Kellanved, Path to Ascendancy devrait se révéler comme un nouvel ajout très sympathique au cycle malazéen.
A défaut d’être bouleversant.

Mise à jour du 19/05/2022 :
La traduction française arrive ce mois-ci aux éditions Leha. 

7.5/10

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