Contrairement à beaucoup d'amateurs de ce cycle, je trouve cette conclusion pour le moins mitigée...
Non pas que l'histoire ne soit pas intéressante, même si le suspens est très limité lorsqu'on a lu les tomes précédents. Les personnages sont quant à eux bien campés comme d'habitude avec un bémol pour Derek qui aurait mérité un développement plus conséquent.
La faiblesse essentielle de ce roman vient à mon sens du fait qu'il faille attendre le tiers final (soit près de 250 pages) pour voir enfin l'histoire décoller et ne pas avoir l'impression d'une redite des tomes précédents, ce qui est fâcheux pour une fin de saga ! Car jusque-là Robert Silverberg avait toujours su donner une nouvelle dimension à son cycle en développant les aspects politiques et culturels de Majipoor ou en variant ces personnages. Mais ici, rien de véritablement neuf, si ce n'est la vision du couronnement par un Pontife. Et certaines scènes, en particulier avec Mandraliska, se répètent sans faire avancer l'histoire ou notre connaissance des personnages d'un pouce.
Un roman qui intéressera les amateurs, mais qui me semble un peu faible pour une fin de trilogie, en particulier pour un auteur tel que celui-là...
— Publivore