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H, mort ou vif

Pas de couverture

Résumé

Le roi Fénélon est mort, laissant derrière lui un royaume criblé de conflits et un étrange testament : sa couronne doit revenir à son héritier. Or, ce dernier n'existe pas… 
Et il ne reste de lui qu'une seule lettre « H ». Esmée et Mercenaire, spécialistes des causes perdues, ont douze jours pour exécuter la dernière volonté du roi. Douze jours pour réaliser l'impossible. Douze jours pendant lesquels les autres candidats au trône pourront tout tenter. Avec finesse ou brutalité

Caractéristiques

Auteur(s): Pascale Quiviger
Type: Roman jeunesse
ISBN: 9782812627545

Chronique

Après la saga de Pierre d’Angle et un intermède dans L’Empire de Selim, Pascale Quiviger revient nous conter son imaginaire en parcourant une nouvelle contrée que nous avions déjà pu connaître : le Royaume de Bergerac.
Il faut bien débuter cette chronique par quelque chose : Pascale Quiviger, je vous aime. Voilà, c’est dit et cela pourrait se suffire pour donner l’envie de se plonger dans ce nouveau roman. Si vous n’êtes pas convaincus, sachez que l’imaginaire de l’autrice est un puit sans fonds. H, mort ou vif en est – une fois de plus – le parfait exemple. 
Nous retrouvons notre duo hauts en couleur composé de Mercenaire et Esmée pour une nouvelle « enquête ». Le Roi est mort et ce dernier, cachotier comme il est, a chargé notre mercenaire préféré de s’occuper du Testament. Comment s’occuper d’un tel document quand la Couronne est léguée à un héritier qui n’existe pas ? Voilà une sacrée mission…
Outre ce duo que nous connaissons bien, Pascale Quiviger – comme à son habitude – l’entoure d’une fresque foisonnante de personnages secondaires divers et variés. Fresque avec laquelle elle se joue de nous, de nos ressentis quant à certains, de nos « rancœurs » quant à d’autres. On aime à en apprécier certains, à en détester d’autres grâce à cette plume virevoltante. Certains seconds personnages mériteraient – à la lecture – de vivre leurs propres aventures (pour ne citer que le personnage de Lysandre que nous connaissons, encore une fois, très bien !). La force de l’autrice est de réussir à tous les faire vivre malgré la place prise par certains. On ressent parfaitement l’importance de chacun ! 
L’intrigue est prenante, haletante. Un compte à rebours fatidique de prime abord mais qui, au fil des pages et des découvertes, réussit à nous laisser béats de surprise. On finit par dévorer les quelques 600 pages de ce beau pavé. La maîtrise des personnages, la maîtrise du développement de l’intrigue, la maîtrise des revirements et surtout une conclusion en apothéose. On referme le roman en en redemandant encore. 
Il faut souligner que ce roman a un aspect bien plus « sombre » que ses prédécesseurs. Comme si l’autrice – après le début d’une saga en 2019, avait voulu écrire pour le public qui a grandi avec ses livres. Un roman plus sombre gardant une certaine douceur dans l’écriture puisque tout y est « juste ». Les propos abordés le sont avec finesse, sans avoir le sentiment d’être présent pour en parler. Un roman abordant la place de la femme, la difficulté de trouver sa place dans quelque situation que ce soit, la fidélité de sa pensée face à toutes les épreuves possibles. Tant de thèmes qui peuvent être « lourds » à aborder mais dont l’autrice réussit à les disséminer tout au long de son roman. 
Et puisqu’il faut bien conclure, nous vous supplions – Madame Quiviger – de ne jamais arrêter d’écrire (malgré cette fin !). 
Vous lire est un véritable bonheur.  

Aerendhyl

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