Il y a des jours comme ça où l'on se retrouve à chroniquer des romans bien différents... Prenez Grendel et Tanequil par exemple ! Mais c'est aussi ce qui fait le charme de la fantasy, bien évidemment.
Mais le charme de Tanequil, énième deuxième tome d'une énième trilogie dans l'univers de Shannara de la part de Terry Brooks... Il faut le chercher très loin !
Si l'auteur essaie en effet de jouer la carte épique et de muscler (tendre ?) les fils de son intrigue au fil du tome, s'il évoque même des cultures un peu différentes de l'ordinaire du tout-venant des races si courantes en High Fantasy avec la place accordée aux trolls, le lecteur risque d'être avant tout marqué par les longueurs du roman.
Entre chapitres entiers sur des éléments de l'histoire loin d'avoir un véritable intérêt au final et passages interminables où les personnages s'interrogent sur leurs actions et leur destin, sans compter quelques redites assez gênantes comme surgies de tomes précédents, on a vite la désagréable impression d'avoir affaire à un roman étiré pour rien, si ce n'est pouvoir nourrir une trilogie, le format roi en Fantasy.
A l'image de Penderrin Ohmsford, personnage fade en diable, le roman devient bien vite plutôt ennuyeux, même si on lui concèdera de bien préparer le terrain pour le troisième et dernier tome de la trilogie du Haut druide de Shannara, ce qui est après tout le "minimum syndical" pour un livre de ce type.
Bref, un tome de transition sans le moindre éclat, tout comme le premier, à réserver assurément aux inconditionnels de l'auteur, à l'image de cette trilogie dans son ensemble.
— Gillossen