Djeeb, le héros au verbe fleuri et aux talents multiples, se retrouve une nouvelle fois en prise avec le genre humain et ses mystères. Et un genre humain plus particulièrement féminin car il est écrit que cette aventure se place sous le signe des femmes. Entre le matriarcat de Port Rubia, la jolie Solonde qui sait si bien lui guérir l'esprit et le corps et les intrigantes femmes cachées des Caldérians, notre héros a bien du mal à rester de glace et n'écoute que son instinct au mépris de la plus élémentaire prudence.
Une nouvelle fois, Laurent Gidon régale son lecteur avec le ton gouailleur de Djeeb, des paysages sublimes, une quête d'idéale inaccessible mais tellement envoûtante et de multiples clins d'œil. Les références aux univers de Jack Vance sont ici particulièrement présentes. Le ton est toujours désinvolte et la plume toujours aussi agréable. L'univers prend forme au fil des pages et les mots se transforment en image comme par magie. Ce n'est qu'à regret que l'on referme le livre pour retrouver un morne quotidien. Qu'il doit faire bon vivre comme Djeeb !
Un second roman plus efficace que le premier, avec un Djeeb plus mûr et plus précis dans ses actions et ses réflexions. Un ouvrage à mettre entre toutes les mains. Un héros à découvrir d'urgence.
A noter qu'il est possible de lire les volumes indépendamment l'un de l'autre, chaque aventure étant unique et conclue en fin d'ouvrage.
— Coeurdechene