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Chronique

Voici deux nouvelles se passant dans le monde de l'Empire Malazéen de Steven Erikson. Les liens avec le cycle principal de l'auteur sont d'ailleurs des plus restreints. Seuls les noms des trois protagonistes principaux éveilleront une réminiscence au lecteur. Aucune des histoires relatées n'a d'influence sur « l'histoire de l'Empire » et les deux tomes peuvent être pratiquement lus indépendamment (si ce n'était la chronologie).
Intitulés Blood Follows et The Healthy Dead, ces deux petits livres se lisent rapidement (à peine plus de 100 pages chacun). Le reproche fait à Erikson concerne souvent la densité de ses romans. Ce n'est pas le cas ici, le format choisi ne permet pas de lancer un scénario interminable aux multiples entrecroisements. A la place, on découvre deux petites historiettes racontant les déboires de ce pauvre Emancipor Reese.
Pour autant, court ne rime pas avec pauvre. Si l'auteur restreint volontairement le champ d'action de son intrigue, il ne touche pas à la profondeur de ses personnages. On se surprend à s'attacher à ce dépravé d'Emancipor et à sa poisse monumentale. Les deux nécromants sont cyniques et horribles à souhait. Si l'on ajoute que l'action est volontairement centrée sur le côté obscur, le résultat est un bijou d'humour noir. Voici donc des lectures courtes mais distrayantes qui sans chercher la compétition se classent très honnêtement au palmarès. On pourra également noter la bonne qualité des quelques illustrations qui parsèment les deux volumes, un plus certain.
Pour autant, le prix refroidit un peu les ardeurs (près de 20 € le tome). Un peu cher pour le temps de lecture. Mais qu'importe, les fans en redemanderont, et la « simplicité » du style permettra de mettre le pied à l'étrier à ceux qui redoutent Erikson (ou encore qui veulent se lancer dans la lecture en anglais).

Et ce n'est pas une troisième novella qui viendra contredire ce constat. The Lees of Laughter's end poursuit dans la lignée, se plaçant historiquement parlant juste après Blood Follows. Humour noir, horreur et action sont toujours les clés d'un petit livre qui se dévore d'une traite. Les fans en redemanderont, quant à ceux n'ayant pas accroché précédemment, il n'y a pas de raison pour que cela change.

Luigi

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