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Le Cycle de Deverry

Le Sortilège de la dague

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Le Sortilège de l'ombre

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Chronique

A priori, les Cycles de Deverry (il y a deux suites, de 4 volumes chacune) reposent sur des thèmes classiques de la Fantasy : on y retrouve une ambiance fortement celtique, des magiciens, des sorciers, des Elfes, des combats, une société médiévalisante, la civilisation esclavagiste dans le sud, le tout pimenté par une histoire d'amour, bien compliquée, c'est vrai. Et n'oublions pas nos précieuses cartes, lexiques, guide de prononciation, etc... Bref, nous avons là un univers fort bien construit... Mais, c'est quelque chose que nous retrouvons fréquemment en Fantasy...
Pourtant, cette série se distingue... Déjà, purement anecdotique, on oublie l'ambiance irlandaise. Katharine Kerr préfère visiblement les ambiances galloises. Le guide de prononciation devient alors une nécessité absolue. Ainsi, le nom de l'un des principaux protagonistes, le vieux magicien Nevyn, se prononce-t-il No One, Personne. La genèse de ce nom est expliquée, rassurez-vous. Les noms sont déjà bien plus dépaysants que d'ordinaire... Même si l'auteur indique une relation étroite avec le Gallois, le Breton ou la langue de Cornouailles, nous n'avons cependant pas la copie conforme de l'une de ces langues. Il reste un nombre impressionnant de W, de RH, et des suites de consonnes à faire peur à tout amateur de scrabble ! (j'ai un faible pour le dieu Wmm...)
La qualité de l'univers, j'y reviens brièvement... Nous avons là une étude des différentes sociétés qui me paraît très intéressante, pertinente, et cohérente.
La principale originalité de Deverry reste la question de la réincarnation. La base même de tous les romans. Si l'action principale se situe au temps où les héros se nomment Rhodry et Gillian (Jill), l'auteur multiplie les flashbacks pour montrer leur relation au cours de leurs précédentes existences. Ces deux là ont vraiment un passé. Mais, aucune vie n'est semblable à la précédente. Des petits riens font évoluer les liens d'une vie à l'autre, en bien, ou en mal. Le cas le plus intéressant étant Cullyn, le père de Jill dans cette vie. Katharine Kerr joue ainsi de manière passionnante avec ses personnages, à différentes époques, et change même leur sexe de temps à autre. Même brefs, comparés à l'intrigue principale, ces flashbacks (non chronologiques) constituent des analyses des rapports humains très intéressantes, et contribuent à augmenter considérablement l'attachement que l'on porte aux protagonistes. Ce long passé fait de l'histoire d'amour une histoire peu banale, qui connaît une fin... Je ne dirai rien !
Autre grand attrait de ces cycles : les « Silver Daggers », ces guerriers bannis, mercenaires, que l'on retrouve dans tous les romans suivants. Leur histoire est une sorte de fil conducteur qui parcourt les existences, et ils sont les véritables héros. Pour connaître la totalité de l'histoire des Silver Dagger, la lecture des trois cycles est obligatoire...
Un léger bémol... L'auteur s'emmêle un peu dans les différentes vies. Un phénomène plus notable dans les cycles suivants, où certains détails ont été radicalement transformés. Un deuxième cycle était certainement prévu dès l'origine, mais, pas un troisième.

Brynhild

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