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Je suis très heureux pour l'auteur ! Je n'ai pas encore lu ce roman, mais j'ai beaucoup apprécié son travail sur La Dernière Odyssée et (surtout) Furor qui sont les deux que j'ai lus pour le moment, et ce prix renforce encore ma curiosité envers Feuillets de cuivre.Au passage, j'ai l'impression que le roman en question contient des private jokes de Lettres classiques. Le nom du personnage principal, Ragon, est celui d'un des co-auteurs d'une des grammaires de grec ancien les plus utilisées en France ; son collègue qui apparaît en deuxième page, Zehnacker, porte un nom de village alsacien, mais me rappelle aussi un auteur d'un manuel de littérature latine également très utilisé. Le tout n'a rien d'improbable puisque Fabien Clavel est lui-même professeur de Lettres classiques quand il n'est pas en train d'écrire. Amusant, pour les gens du métier en tout cas :D

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Un très bon bouquin sur une période assez fascinante de l'histoire, qui m'a beaucoup plus.Le personnage principal, colosse obèse qui traîne sa mélancolie sur les différentes nouvelles couvrant divers moments de sa vie, m'a beaucoup touché.L'auteur n'a pas ménagé son héros, on ressent sa souffrance, à la fois physique et morale.La fin est un peu abrupte peut être, mais pouvait il en être autrement ?

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Il me faisait de l'oeil depuis sa sortie celui-là et j'ai profité d'une promotion numérique pour sauter dessus. Le début, sous forme de feuilleton, m'a énormément décontenancé. J'ai beaucoup de mal avec ce type d'approche en fait. C'est trop brutal, trop court. L'ambiance a joué un grand rôle pour rester accrocher. Bien s'en fait ! On se doute bien qu'il y a un fil conducteur derrière tout cela mais ce n'est qu'une fois que tout se décante que l'on se rend compte du pouvoir narratif de l'auteur. Les pages s'enchaînent, me tenant en haleine à chaque fois. J'ai adoré l'enquête avec la bande de Crépy ainsi que le passage au Moulin-Rouge. Le héros est très attachant, j'ai ressenti tout un tas de sentiments envers lui, je crois que c'est l'un des "héros" que j'apprécie le plus sur ce que j'ai lu dernièrement. J'adhère totalement aux touches de littérature classique que l'auteur a incorporé dans son récit. Plus qu'une enquête policière jouant avec les mots, c'est tout un pan de la littérature et de l'univers pré-première guerre mondiale qui est décrit avec fascination ! La chasse à l'homme est haletante, la "fin" déconcertante et l'épilogue très "brut" mais parfaitement de circonstance au vu des pages précédentes. Bref, j'ai finalement adoré !

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J'ai terminé ce livre la semaine dernière.Alors tout d'abord: c'est un bel objet.Pour la lecture: je me suis au début demandé si cela allait vraiment me plaire. Je ne suis pas en général très fan de steampunk, même si j'en ai lu quelques livres. Mais une fois passé le prologue, j'ai plongé dedans et j'ai adoré et j'avais hâte à chaque fois de pouvoir lire la suite.:DC'est un bel hommage aux livres et à la littérature. Mais, n'étant pas fan de littérature classique, j'ai du passer à côté de bien des références.J'ai également apprécié le début, avec des affaires sous la forme d'un feuilleton, que la suite où les liens apparaissent entre toutes les histoires.Ce qui m'a parut moins utile, c'est de faire intervenir
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Si d'autres histoires sur les enquêtes de Ragon paraissent, je les lirais volontiers.

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Bonsoir,
Les Feuillets de Cuivre, lus il y a quelques mois, m'ont laissé une impression curieuse !

J'ai beaucoup aimé en le lisant... faut dire, il y a tout ce que j'aime :
- un peu de Poe et de Conan Doyle dans un récit très inventif et très "fantasy francophone" (je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais c'est mon impression !)
- un récit au long court construit par "touches", avec ce format de "nouvelles assemblées" à la fois moderne et suranné, puisqu'on le retrouve aussi bien chez Maurice Leblanc que chez Steven Moffat !
- un fort aspect "méta", un livre qui parle des livres et du contexte culturel (surtout) et historique
- et du steampunk...

Après, j'ai dit impression curieuse et pas enthousiasme total, pour deux raisons : d'abord, c'est un livre que je n'ai pas oublié mais que j'ai très vite relégué en arrière-plan de ma mémoire... c'est en voyant ce fil que je me suis dit "ah oui, ça c'était bien !" et que j'ai pris plaisir à me le remémorer. Est-ce la faute du livre, ou des conditions de lecture, ou de celui qui l'a suivi ou précédé ? je ne sais pas... j'ai remarqué cet effet "poisson rouge" plus fréquemment depuis que je vieillis (d'une part) et que je lis en numérique (d'autre part), mais certains livres "impressionnent" plus durablement que d'autres.

Ensuite, j'ai été je crois un peu gêné par la combinaison de tous ces aspects : la figure imposée du steampunk, combinée au côté "méta" avec la place de la littérature, et du héros "bibliovore", la construction astucieuse du récit... : ça donne sans doute une lecture à clé à plus d'un titre, et peut-être m'a-t-il manqué quelques degrés de liberté pour me couler avec plus d'aisance dans l'histoire. Ce léger bémol est donc, là aussi, très personnel.

Enfin, j'en ai profité pour lire les nombreuses réponses que l'auteur a bien voulu faire aux elbakiniens sur ce fil... merci de cette disponibilité et de toutes ces précisions !

Je suis sans doute un peu confus, il est tard et j'ai un peu perdu la main pour donner mon avis à la volée sur le forum... et je vais sans doute terminer l'insomnie du jour en chargeant "les héritiers" sur ma liseuse !

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Les Héritiers m'a également laissé cette impression de lecture capable de réunir énormément de choses que j'aime alors qu'il me fallait lutter pour lire, que la confrontation avec le livre devait se passer par le combat.

Une impression adoucie par les images et sensations qui restent quand on repose le livre, et donnent envie d'en savoir plus. La découverte de l'univers est assez fine et certains personnages comme Bela, de mon point de vue, permettent de s'accrocher :D

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Je viens de finir Feuillets de cuivre. J’ai beaucoup apprécié ce personnage de Ragon, qu’on voit évoluer au fil des décennies (ainsi que ses collègues et subordonnés), et que je n’ai pas pu m’empêcher d’imaginer sous les traits de l’Outremangeur de la BD de Ferrandez et Benacquista.
L’immersion dans la littérature est envoûtante, nourrie de petites touches et de fulgurances (mention spéciale pour « j’ai lu tous les livres », qui m’a assis).

En revanche, dans l’édition pour liseuse que j’ai lue, les épigraphes des différents chapitres étaient systématiquement absents, remplacés apparemment par un nombre important de sauts de pages… J’ai l’impression d’avoir raté quelque chose.