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Un de mes derniers achats. Et j'ai eu le plaisir de le faire dédicacer par l'auteur :)Pas encore de bon avis, je viens de le commencer, mais ça pourrait bien arriver :)

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Bonjour à tous,Merci pour cette chronique. Je me suis rendu compte qu'un de mes romans venait d'atteindre pour la première fois la note de 8 sur Elbakin. Pour fêter ça, je me suis inscrit au forum.:)Puisque la "malédiction" du 7,5/10 vient d'être battue en brèche, je m'attaque à celle du "3 posts" sur les sujets consacrés à mes bouquins. C'est dire si je suis ambitieux.

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:D À l'origine, j'avais mis 7,5, et puis je me suis dit : "Et puis flûte, j'ai VRAIMENT aimé, ça mérite bien un 8 pour moi !" Ravie que ça ait eu d'aussi bonnes répercussions !

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Saffron a écrit ::D À l'origine, j'avais mis 7,5, et puis je me suis dit : "Et puis flûte, j'ai VRAIMENT aimé, ça mérite bien un 8 pour moi !"
J'ai eu super chaud en fait !En tout cas, c'est une chronique qui me fait extrêmement plaisir. D'ailleurs, je planche déjà sur d'autres aventures de Ragon. On verra ce que ça donnera...Et je confirme pour Kaellis, le livre est super beau : c'est un bonheur pour un auteur de voir son texte mis en valeur d'aussi belle manière.

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J'ai beaucoup aimé tous les autres romans de l'auteur que j'ai lu, le résumé de ce dernier fait super envie et je trouve la couverture magnifique. Bref il me le faut !! :D

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La couverture fat envie, le résumé fait envie, je ne connais Fabien Clavel que par le Châtiment des Flèches, mais j'avais bien aimé donc...hé bien ce livre sera mien incessamment sous peu.

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lu l'oeuvre il y a quelques jours.Le démarrage est un peu poussif, puis on passe assez vite au coeur de l’intrigue, avec des idées plutôt ingénieuses. Le texte est très riche en référence sur la littérature de l’époque et certains aspects pittoresques et évènements connus (louchébem, apaches, affaire Dreyfus, etc.).Le roman est court, comptez 300 pages dans un format plutôt grand. La plume de Fabien Clavel n’est pas exempte de maladresses, voire parfois d’une certaine naïveté, mais l’œuvre comporte quelques ingénieuses trouvailles.Il y a toutefois deux petits bémols :D’abord, L’œuvre est présentée comme étant du Steampunk, avec le renfort de sa préface, rédigé par un spécialiste du genre uniquement consacré à vous démontrer que oui, même s’il n’en a pas l’air, le genre de cette œuvre est bien du steampunk. Or, les éléments caractérisant ce genre sont ici pour le moins évanescents.Certes on a bien la mention de « l’éther », un fluide aux propriétés étonnantes, ainsi que d’une ou deux machines uniques en leur genre. Mais ce matériau fantasy n’apparaîtra uniquement que comme artifices de l’intrigue, et qui plus est manipulé par des marginaux. Aucune influence manifeste sur le reste de la société. Si on ajoute une ou deux machines particulières au grand maximum, la touche steampunk est très, très discrète, d’autant que le texte est pauvre en descriptions : difficile d’y trouver une ambiance.Ensuite, le texte est riche en références… parfois trop riche : j’ai trop souvent eu l’impression que certains personnages récitaient des synthèses de fiches wikipédia dès qu’on sortait des références purement littéraires.A mon sens, il aurait été préférable de présenter cette œuvre non pas comme steampunk, mais comme un hommage à la littérature du 19èmesiècle , ce à quoi il peut prétendre (la postface rédigée par une proche de l’auteur le souligne de façon dithyrambique).

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Strannik a écrit :A mon sens, il aurait été préférable de présenter cette œuvre non pas comme steampunk, mais comme un hommage à la littérature du 19èmesiècle , ce à quoi il peut prétendre (la postface rédigée par une proche de l’auteur le souligne de façon dithyrambique).
Là, je suis tout à fait d'accord.Mais le truc, c'est que "hommage à la littérature du XIXème siècle", c'est moins vendeur que "steampunk".Clavel lui-même semble trouver cette étiquette encombrante.A part ça, je trouve que le jeu de miroir entre la première et la seconde partie du bouquin un peu répétitif et lassant, et les révélations qui l'accompagnent artificielles. Il n'empêche que je l'ai lu jusqu'au bout. Le suspense ménagé est donc suffisamment prenant.Quand aux jeux littéraires, aux références et aux citations, ils m'ont amusé. Je trouve justement qu'ils n'ont pas cet aspect "notice wiki" qui me fait généralement bondir, mais sont bien intégrés dans le roman (il ne manquerait plus que ça, vu que c'est à la fois le cœur de l'intrigue et la clef de la psychologie du "héros").

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Pour répondre aux messages de Strannik et justi, j’aimerais revenir sur la question du sous-genre. Je persiste et signe : il s’agit bien de steampunk. Je me suis débrouillé pour que presque tous les codes en soient présents car c'était mon point de départ. Mais ils apparaissent effectivement en mode mineur. L’idée était de proposer une autre manière d’écrire du steampunk sans forcément de longues descriptions de batailles de dirigeables. C’est d’ailleurs le sens de la préface et de la postface.Quant aux éléments steampunk comme simples artifices de l'intrigue, on pourrait au contraire me reprocher le fait que certaines histoires pourraient tout à fait se passer d'éléments steampunkiens. Là aussi, je voulais que les intrigues soient à la fois dépendantes et indépendantes du décor.Au sujet de la postface, l’auteure est effectivement une amie de vingt ans. Ce n’est pourtant pas ce critère qui a été décisif (même si on demande rarement à des gens qu’on déteste de nous écrire une postface) mais plutôt le fait qu’elle soit docteure ès lettres et spécialiste de la science-fiction.Dernière chose sur la remarque un peu perfide des « synthèses de fiches Wikipédia » (mais je suis peut-être trop chatouilleux sur le sujet), je profite de l’occasion pour citer quelques ouvrages consultés sur les sujets autres que littéraires et dans lesquels je suis allé puiser mes informations :Barbin, Mes souvenirsCastarède, Moulin RougeCollectif, Les marginaux et les exclus dans l’histoireCorbin, Les Filles de nocesDeluermoz, Policiers dans la villeDeluermoz (dir.), Chroniques du Paris apache (1902-1905)Fournier, La cité du sangKalifa, Kalira-Cohen (dir.), Le commissaire de police au XIXe siècleKalifa, L’encre et le sangLe Breton, Signes d’identitéMurat, La Maison du docteur BlancheNohain, Caradec, Le pétomane au Moulin RougeSeigel, Paris Bohème

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Bonjour Monsieur Clavel,par honnêteté je vais préciser ce qui m'a donné cette impression, en donnant quelques exemples :dans la 3ème nouvelle : - "il nous a été donné par le marchand d'art, que nous avons reçu il y a quelques années[...] Peu après, il a été transféré dans une maison de santé d'Utrecht. Il y est mort depuis." la mention de la mort du patient m'a surprise, parce que j'imagine mal un établissement communiquer à tous les précédents centres de soin la mort d'un patient." cette mention me paraît superflu.- la profusion de détails, dans deux paragraphes condensés, sur l'estampe par Edmond de Goncourt sans avoir le moindre besoin de vérifier ou consulter une note. sauf pour le détail qui va avoir une importance réelle sur l'intrigue du chapitre. Après, j'ignorais que le romancier avait effectivement publié une étude sur Hokousai, ce qui justifie ces paragraphes, mais sur le coup, ça m'avait vraiment paru manquer de naturel.- l'agent de police qui cite une cantatrice qu'il a vu récemment , en donnant l'année, plutôt que de dire qu'il l'a vu il y a 2-3 ans- etc.. Bref, ce que j’entends par synthèse wikipédia, c'est l'insertion d'une profusion de détails "culturels" qui m'a paru peu naturelle dans le texte. Et le fait que ces détails apparaissent avec une certaine profusion, ce qui contraste avec les détails d'ambiance plus disparates (j'entends par là des détails de vie quotidienne, sur l'environnement des personnages, pour l'immersion).Je profite néanmoins de votre présence sur fil pour vous féliciter pour l'énigme des livres dans l'appartement de Lebaigue. C'est brillamment trouvé et c'est sans aucun doute mon passage préféré de votre roman.

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Je veux juste souligner pour Fabien Clavel, que, de mon point de vue, accoler "steampunk" ou non à ce livre ne change strictement rien à mon appréciation du texte. Thématiquement, l'ensemble "hommage au roman de XIXème" me semble contenir dans votre roman l'ensemble "steampunk". Ce qui ne me cause aucun chagrin :)Mes critiques tenaient plutôt à la construction du livre.Il n'y a que sur ce point que je formule des réserves.

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Oh, et quand au point où j'explique vous aviez du mal à cette étiquette "steampunk", il s'agit clairement d'une erreur d'interprétation de ma part. Il m'avait semblé que vous donniez cette impression au cours d'une table ronde à laquelle vous avez participé et à laquelle j'ai assisté.Clairement, j'ai mal compris vos propos. Désolé.

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Bonjour Strannik,J'avais cru que vous visiez la qualité du renseignement mis en place. Pour le caractère naturel, je vous en laisse juge, je suis mal placé pour avoir un avis objectif sur la question.Néanmoins pour les deux premiers exemples que vous citez (je n'ai pas souvenir du troisième), cela se justifie selon moi par le fait que le médecin qui sert de guide à Ragon se sent obligé de faire la réclame de l'établissement (pour lui mentionner un autre centre de soin est une information professionnelle importante). D'autre part, il est clair dès le départ qu'il est fasciné par les stars qui sont passées dans la clinique (Nerval, Maupassant, il drague la nièce de Flaubert). Cela explique son abondance de détails (même si van Gogh n'est pas une star à l'époque, on me pardonnera cet anachronisme).Quant à Goncourt, je précise bien que c'est un vieil homme seul et isolé qui en fait, récite (j'ai cité son texte de façon très fidèle) littéralement son étude sur Hokousaï. Il radote sa littérature en fait (j'ai cité aussi son journal juste après quand il évoque le sort de son frère).Tout cela pour dire que j'essaie généralement de donner des informations qui cadrent avec la situation et la psychologie du personnage qui les donne. Après, je n'y réussis pas forcément.Bonjour justi,En fait, quasiment tous mes livres sont centrés sur des références littéraires (c'est mon obsession personnelle). Donc pour moi, l'hommage à la littérature, c'est habituel. En fait, pour Feuillets de cuivre, j'ai commencé en voulant travailler le matériau steampunk et j'ai été conduit, dans un deuxième temps, à creuser la relation à la littérature du XIXe. C'est cet ordre que je voulais mettre en avant.Quant à ma réticence face à l'étiquette steampunk, je n'ai pas dû être clair dans ce que je disais. Mea culpa.Et j'ai bien entendu vos critiques sur la construction. Mais, là encore, je ne saurais être objectif. Tout ce que je peux dire, c'est ce que j'ai essayé de faire. C'est ensuite le lecteur qui juge si cela fonctionne ou non.En tout cas, merci de vos remarques, j'essaie d'être toujours attentif au ressenti des lecteurs.

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J'ai fini dernièrement "Feuillets de Cuivre" et de mon côté j'ai beaucoup aimé.J'ai trouvé toutes les différentes enquêtes bien ficelées et l'idée qu'elles soient toutes résolues grâce à des références littéraires très intéressante et originale. Ça donne un petit côté hommage à la littérature classique du XIXème siècle fort sympathique et je trouve toujours amusant l'effet roman qui parle de roman. De plus ça change des méthodes plus habituelles d'enquêtes. Mais plus que les enquêtes en elles même, c'est l'ambiance qui m'a beaucoup plus. J'ai trouvé que l'auteur réussissait très bien à créer une atmosphère très Paris fin de XIXème siècle ( en particulier grâce à tous les détails géographiques de la ville et les références à des événements et des personnages historiques) assez "jack l'éventreuresque" avec un bon petit assaisonnement de magie et de machinerie. Pour moi en tout cas la sauce a bien pris.
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Par contre j'ai trouvé que le personnage principal, Ragon, manquait un soupçon de consistance (ce qui est un comble pour un obèse ! :blink:) et de profondeur. On suit ses déplacements, ses actes et son raisonnement pour mener à bien ses enquêtes mais on ne sait pratiquement rien de ses états d'âmes et de ce qu'il pense. Du coup je suis restée très extérieur au personnage et n'est pas eu beaucoup d'empathie avec lui. J'aurais voulu que sa personnalité soit un peu plus développée. De plus il m'a manqué des petits détails de la vie du personnage qui lui auraient donné plus de réalité. Par exemple le personnage est obèse ( je comprend bien que cette obésité permet de donner un caractère particulier au personnage) mais on ne le voit jamais manger ! C'est peut-être un peu terre à terre comme remarque mais du coup je me suis demandée pourquoi et comment il est devenu obèse ? Cette obésité est-elle juste un symbole du fait que le personnage ne soit pas à l'aise avec son monde ?
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Donc en bref une bonne impression globale avec une petite frustration au niveau de la "psychologie" de Ragon. En tout cas je serais très curieuse de lire d'autres aventures du personnage.

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Clavelus a écrit :Puisque la "malédiction" du 7,5/10 vient d'être battue en brèche, je m'attaque à celle du "3 posts" sur les sujets consacrés à mes bouquins. C'est dire si je suis ambitieux.
Zut j’espérais qu'avec mon gros pavé le sujet atteindrait une deuxième page, mais c'est raté :D