Voilà typiquement le genre de romans dont la quatrième de couverture est tout à fait révélatrice du contenu.
Les personnages se retrouvent donc baladés de tous côtés, demeurant ce faisant comme figés dans des positions déjà établies dans les deux tomes précédents. C'est d'ailleurs à se demander si le roman possède une véritable ligne directrice, tant le récit semble constamment hésiter sur le chemin à prendre, tant et si bien que l'auteur finit par donner l'impression de n'avoir plus qu'à opter pour la redite.
Il en va donc de même de ses personnages ; on avait souvent reproché à Robert Jordan avec sa Roue du temps de rappeler encore et encore telle ou telle caractéristique typique de tel ou tel personnage, mais David Drake semble avoir appliqué la recette puissance 10, au point que l'on en arrive parfois à se demander si l'auteur n'aurait pas quelque part envie de faire un pas en direction de la parodie.
Et, pour un peu, si l'on osait cette comparaison sans doute quelque peu tirée par les cheveux, certes, les "amateurs" de RPG à la japonaise, de mauvais RPGs à la japonaise devrait-on préciser, ne seraient pas dépaysés, étant donné la naïveté qui habite les personnages, quasiment tous, et l'aspect dirigiste de leur aventure.
De fait, si ce n'était pas déjà le cas précédemment, difficile cette fois de ne pas avoir l'impression que tout le monde tourne en rond dans ce troisième tome : l'auteur, ses personnages, et les lecteurs par-dessus le marché. Et la série compte encore trois tomes... Alors que les trois premiers volets étaient sortis à un an d'intervalle en langue anglaise, le quatrième tome est sorti deux ans après le troisième.
Espérons que David Drake ait pu en profiter pour retrouver un minimum d'inspiration !
— Gillossen