La Chasseresse

Ah, le grand amour...
Non, veuillez m'excuser, le grand Amour... Voilà quelque chose au cœur de la collection Luna, et que l'on retrouve évidemment au premier plan dans ce roman, plus présent encore que chez d'autres ouvrages.
Jouant de la mythologie celtique irlandaise à sa convenance, l'auteur n'hésite pas à multiplier les interprétations et les raccourcis à ce sujet. Il en va ainsi de la figure de Cuchulainn, bien loin de ce que ce nom évoque spontanément, et quelles que soient les failles que l'on fait siennes...
Roman au découpage très net selon les étapes de l'intrigue, voire même un peu trop, on ne peut pas lui enlever une facilité de lecture bien présente, et ce sur plus de 500 pages très abordables. Vaguement présentée comme une "suite" de La Prophétie maudite, Elphame, l'héroïne précédente pour celles et ceux qui auraient lu le roman en question n'occupe qu'un rôle des plus mineurs. Ce nouveau roman peut donc se lire pour ainsi dire indépendamment de toute autre parution.
Mais il faut bien garder en tête que malgré un univers et un point de départ sans doute un peu différent de l'ordinaire (bon, en remplaçant la centaure par une sirène, le dilemme se fait jour immédiatement...), le lecteur a encore et toujours droit aux mêmes ingrédients balisant et formatant cette collection.
Et on apprécierait de voir un héros tel que Cuchulainn appelé à d'autres incarnations que jouer les faire-valoirs comme il en est question pour l'occasion.

— Gillossen