Ce troisième tome le confirme, cette trilogie est une déception. Déception à plusieurs titres : par rapport aux promesses du premier volume et déjà mises à mal dans le second, mais surtout déception par rapport à ce qu'elle était censée incarner : une aventure de Fantasy vue du côté de ceux qui incarnent d'ordinaire les forces du mal, ou du moins, l'infanterie de celles-ci, les Orcs. Le moins que l'on puisse dire, est que l'on reste sur sa faim !
Cet aspect-là n'a pour ainsi dire plus connu d'évolution depuis les premières pages. Pour l'histoire elle-même, ce n'était certes peut-être pas indispensable, car il s'agit avant tout d'une trilogie insistant fortement sur l'action et les rebondissements. Mais lorsque cela est mis en avant en tant qu'argument de vente à part entière… Il y a comme tromperie sur la marchandise.
Il n'en demeure pas moins un récit sympathique bien que classique au possible, un vrai sens du rythme de la part de l'auteur, et une représentation dynamique des relations de groupes et des combats qui vont de paire avec la vie d'une escouade telle que les Renards. Mais là encore, on ne peut s'empêcher d'être déçu également par le récit lui-même, avec une conclusion sous la forme d'un chapelet de révélations qui n'en ont que le nom. Indigestes, et surtout, peu surprenantes, elles apportent une conclusion banale aux aventures du capitaine orc Stryke, qui lui, au moins, ne l'était pas.
— Gillossen