Le lecteur du premier tome aurait pu penser que la révélation finale de ce dernier allait lui faciliter la tâche pour la compréhension du second... Grossière erreur !
Car si le découpage de ce second tome est beaucoup plus simple - chronologique, et sans les flash-back / forward et autres ellipses qui rendaient ardus la lecture du premier opus -, l'auteur prend un malin plaisir à brouiller les cartes sur l'univers qu'arpentent ses héros. Réalité ? Simulation ? Never-nerverland ? Même l'épilogue laisse dubitatif, bouclant la boucle... mais presque de façon illogique et laissant le lecteur moyen toujours aussi incertain... C'en est presque énervant !
Reconnaissons tout de même à ce roman une belle inventivité dans l'exploitation des différents mythes et héros anglais ou issus de l'imagination britannique, et dans l'agencement de l'intrigue, puisqu'au détour des péripéties décrites, on croise des personnages secondaires évoquant aussi bien Hercule Poirot que James Bond. D'autres, nommément utilisés, sont particulièrement savoureux, et ma préférence va dans ce cadre à Jack Crochet, à qui son positionnement dans la guerre en cours et son histoire personnelle donnent une profondeur psychologique particulière et très bien trouvée ! Et il y a les dragons du premier tiers, bien entendu...
Bref, ce roman bien pensé, par un auteur cultivé à n'en pas douter, n'en est pas moins souvent déroutant, voire agaçant lorsqu'il sape ce qu'on croyait acquis !
— Publivore