On ne va pas vous mentir, Fourth Wing mérite son étiquette de "romantasy". Mais même si l’héroïne principale passe beaucoup de temps à décrire les lèvres parfaitement sculptées du héros (on vous aura prévenu), le livre ne se limite pas qu’à cette histoire d’amour. Et alors qu’une des punchlines sur le net annonce le livre comme un "50 nuances de gris à Poudlard", le côté Harry Potter ne saute pas aux yeux pendant sa lecture et les relations entre les personnages ne font pas écho à la domination comme 50 nuances de gris. La relation entre les personnages principaux et certains personnages secondaires peut rappeler l’esprit d’équipe entre Harry, Hermione et Ron, mais la comparaison s'arrête là, Poudlard n’est pas une "death factory" comme Basgiath. En outre, Fourth Wing est un roman "new adulte" (18-25 ans) ; les 2 scènes de sexe (environ 6 pages sur 650, si vous cherchez de la fesse, passez votre chemin) sont un peu crues pour un public plus jeune.
L’univers est très bien construit, et c’est justement l’atout phare de cette œuvre. L’autrice a créé un monde complet avec ses citoyens et son histoire. Les personnages principaux ne sont pas lisses et évoluent beaucoup au cours du livre. L’interaction avec les dragons m'a fait penser à la Ballade de Pern d'Anne McCaffrey. Dans ce cycle aussi les dragons s’allient avec les humains pour une cause commune (à la différence que dans la Ballade de Pern, la connection se fait à la sortie de l’oeuf alors que dans la série Empyrean les dragons sont adultes et choisissent de s’associer ou pas). Le livre respecte le genre avec des personnages qui développent des capacités liées au pouvoir de leur dragon. Le collège militaire est crédible, avec les cours de préparation des cadets mais aussi avec les passages au sujet des autres "quadrants" : l’infanterie, les scribes et les médecins.
Le style de l’auteur est son point faible. Si vous aimez les longues descriptions et les envolées lyriques, passez votre chemin. L’autrice est dans l’action, son écriture est factuelle, elle va droit au but et ne s’embarrasse pas d’effets de style. Pour moi, cela donne beaucoup de rythme à l’histoire, la rendant addictive, mais beaucoup diront que c’est "plat". Par ailleurs, le récit est à la première personne ce qui explique qu'à part la narratrice (Violet), les autres personnages semblent peu développés et plus superficiels.
Selon ce qui vous intéresse ou ce qui attire le plus votre sensibilité de lecteur, vous pouvez être aspiré dans cet univers comme rester au bord du chemin. Ce livre vous plaira si vous aimez les aventures avec des dragons avec une petite histoire d’amour, et vous allez détester si vous n’aimez pas la romance vu que vous trouverez les aventures de Violet insupportables.
Plus qu’une seule chose à faire, lisez-le et forgez votre propre opinion !
— Ramaloce