Quand on entame le dernier tome d’une fresque aussi vaste que La Roue du Temps, on le fait avec un mélange de crainte et d’excitation. Quand on tourne la dernière page, c’est ensuite la nostalgie qui nous saisit directement. Une saga qui nous a accompagné pour certains sur plus d’une décennie vient de s’achever. Ce final a-t-il été à la hauteur du chef d’œuvre de Robert Jordan ?
En un mot, Oui !
Mais entrons un peu dans le détail.
Tout d’abord, le coté épique de l’œuvre obtient ici un final en apothéose. Un chapitre de 200 pages décrivant la dernière bataille ou Mat pourra faire pleinement briller ses talents de stratège, une confrontation en face à face entre le Ténébreux lui-même et le Dragon Réincarné qui vient enfin réaliser toutes les prophéties, et un duel très « sandersonien » dans le monde des rêves qui remplit parfaitement les fantasmes de magie de l’auteur. C’est dans cette dernière trame que l’on retrouve Brandon Sanderson au sommet de son art, avec des duels extrêmement cinématographiques et une magie qui, loin des limites (s’il y en a) du pouvoir unique enfin totalement exploitée.
Autre point positif, des Réprouvés comme on s’attend qu’ils soient : puissants, retors, calculateurs. Ils semblent enfin être une véritable menace pour nos personnages préférés. Si le devant de la scène est occupé par Demandred, la palme appartient sûrement à Graendal qui montre enfin l’étendue de ses capacités.
Néanmoins tout n’est pas parfait : le final lui-même se révèle assez abrupt et laisse un bon nombre de questions en suspens. De même, le traitement de certains personnages semble un peu léger et on peine parfois à croire aux réactions de certains personnages. L’influence des Ta’Veren sûrement…
Pour conclure la critique de cette conclusion, nous avons droit ici un final digne de l’ampleur de la saga ! Et c'est déjà un bel exploit.
— Akallabeth