Dans la droite lignée de son prédécesseur, ce deuxième tome reprend où le premier nous avait laissés, mais le rythme est cette fois plus enlevé. Maintenant que les présentations avec l’univers sont faites et que les bases de l’histoire sont posées, l’auteur nous embarque dans une succession d’évènements qui vont secouer – fort – tant Nox que la cité de Gemina.
On retrouve ici les mêmes ingrédients que dans Le Sang de la cité, quoiqu’en plus relevés : si vous aviez accroché, ce sera toujours le cas, et si vous n’étiez pas convaincus, vous ne le serez pas plus avec cette suite. L’univers de Nox, qui avait déjà en partie basculé, finit de le faire tout à fait, et le voilà confronté à des choix cornéliens et des difficultés redoutables. Il se passe en effet beaucoup de choses dans ce volume et l’histoire accélère notablement, parfois presque trop.
Le style narratif, lui, n’a pas changé, et si la cité prend plus de consistance, le ton global ne favorise pas vraiment l’attachement à Nox : il y a quelque chose d’assez clinique dans cette narration, malgré le fait qu’elle soit conduite à la première personne, peut-être à cause du rythme soutenu des péripéties.
Le roman n’en reste pas moins réussi : c’est une lecture agréable, dans un univers où la touche de fantasy reste toutefois assez légère, et on reste curieux de savoir comment tout cela va bien pouvoir se terminer. Quelle route empruntera Nox ? Il faudra attendre le troisième opus pour le savoir, même si des éléments sont déjà explicitement fournis.
— Erkekjetter