Tui T. Sutherland est une autrice connue et reconnue de la littérature jeunesse. Chacune de ses sorties est attendue par un large lectorat avide de nouvelles aventures.
La promesse d’un nouveau monde, peuplé de créatures fantastiques et légendaires, peut laisser rêveur et nous engager dans une folle aventure…
Entrons directement dans le vif du sujet. Le secret des petits griffons n’est pas un mauvais livre, loin de là. L’idée de base, à savoir une réserve de créatures fantastiques en plein milieu du monde « normal », est plutôt bien trouvée et même parfaitement crédible. Cela rappelle – par égard – une autre grande saga dont on ne doit pas prononcer le nom de la littérature jeunesse.
On prend même du plaisir à découvrir le trio de héros qui se forme et prend de l’ampleur au fil du roman. Un trio qui se complète merveilleusement bien dans une aventure au rythme effréné ! Il faut dire que nous avons de quoi faire : un griffon qui apparaît comme par enchantement et qui entraîne notre joyeuse bande dans une course contre la montre et les méchants afin de sauver le secret de la ménagerie.
Ce qui pose problème ici c’est plutôt la sensation que ce livre a été écrit… pour être écrit. Il ne se dégage pas forcément quelque chose de ce roman. On comprend très vite que les autrices (puisqu’il a été écrit à quatre mains) ne cherchent pas forcément à exprimer une idée, une opinion ou bien un message.
Ce roman vient juste remplir son rôle de divertissement. Cela se lit très vite – en tout cas pour un lectorat un peu plus aguerri – et nous fait passer plutôt un bon moment mais c’est tout. On aurait aimé en attendre un peu plus, y voir un message pour la protection de la nature, de l’environnement : l’histoire s’y prêtant plutôt bien d’autant plus. On aurait pu y voir un moyen pour nous parler de l’acceptation de l’autre, vu la joyeuse bande que nous accompagnons au fil des pages, mais non.
SOS Créatures fantastiques se contente de se lire visant un lectorat assez jeune en le faisant voyager dans un univers intéressant mais pas assez exploité. Ecrire de la littérature Jeunesse ne doit pas empêcher d’amener le lecteur à la réflexion, dès son plus jeune âge.
— Aerendhyl