L'intrigue d'Olangar, une cité en flammes, se déroule cinq années après celle des deux volumes d'Olangar, Bans et barricades.
Ce roman de 668 pages, écrit par Clément Bouhélier aux éditions Critic, garde donc comme principal attrait le fait d'avoir pour cadre un monde de fantasy en pleine révolution industrielle. Il conserve les atouts des deux livres précédents, mais la surprise liée à la découverte est ici, pour des raisons évidentes, moins au rendez-vous, en atténuant quelque peu le charme. Il est toutefois plaisant de retrouver ces terres, de découvrir les conséquences des événements s'étant produits cinq années auparavant et de suivre à nouveau certaines figures connues.
La critique des volumes précédent soulignait que le cadre, plus que ces protagonistes et malgré quelques personnalités marquantes, faisait la force de ce récit. Certaines d'entre elles gagnent toutefois en épaisseur et en intérêt à travers ce troisième ouvrage.
L'ensemble est bien écrit, dans un univers cohérent et bien que l'intrigue mette probablement quelque temps avant d'accrocher certains lecteurs, celle-ci s'avère plus intéressante et complexe qu'il n'y paraît. Si aucune scène n'a paru au chroniqueur avoir une force et une intensité comparable à celles s'étant déroulées autrefois sur les barricades d'Olangar, et si quelque nain charismatique manque à l'appel, si ce volume plonge moins dans l’atmosphère pesante et les recoins sombres de la révolution industrielle, il n'en demeure pas moins que cette cité en flammes possède quelques moments de haute-voltige et un rythme allant crescendo, laissant présager des moments particulièrement palpitants par la suite.
En effet, si la conclusion de Bans et barricades pouvait se suffire à elle-même il est ici manifeste que la cité d'Olangar sera le cadre d'un quatrième volume, comme l'annonce d'ailleurs l'auteur à la fin de son récit, pour la plus grande satisfaction du chroniqueur qui en redemande avec plaisir et recommande volontiers cette cité en flammes à tous ceux ayant apprécié les précédents.
— K