Christian Léourier, lauréat du prix Elbakin.net 2019 du meilleur roman fantasy français pour La Lyre et le Glaive tome 1, est de retour pour clôturer son diptyque avec ce second volet intitulé : Danseuse de corde.
Si d'après son éditeur, les éditions Critic, ce deuxième roman peut se lire indépendamment du premier, nous vous le déconseillons fortement. En effet, Danseuse de corde est une suite direct, qui plus est truffée de références.
Une suite direct donc, et surtout qui compose avec les mêmes qualités que le précédent ouvrage : l'écriture tout en finesse de l'auteur ainsi que sa touchante sensibilité. On se retrouve projeter d'un fief et d'une religion à l'autre afin de mieux saisir les enjeux et les intrigues de l'histoire, à un moment où son cours est en train de basculer entre tradition et modernité. Les guerres se multiplient au nom de la nouvelle croyance, le dieu unique représenté par le symbole de la lyre. Pourquoi l'Axe-divin, garant de l'équilibre et qui plus défié n'intervient-il pas ?
Varka ou encore Hòggni que nous avions laissés précédemment sont de la partie, de nombreux personnages sont étoffés et une nouvelle tête importante va faire son entrée, la fille de Kelt et fille-farouche, Kélia. Dans l'univers de Christian Léourier, les femmes ne se cantonnent pas aux seconds rôles. Tous ses personnages, quels qu'ils soient, possèdent une trajectoire, une forme de poésie comme des gouttes de pluie sur une vitre. Les émotions se succèdent tout au long du récit : l'amour des mères et la tendresse d'un père adoptif, la vengeance d'un homme qui a tout perdu ou encore la peur d'un soldat au milieu d'une bataille... Danseuse de corde est une histoire à taille humaine, le point d'intersection entre ce que nous sommes, les conséquences et parfois la folie de nos actes. Christian Léourier conclut son diptyque avec la manière, une pincée épique en plus.
Un point final tout à fait satisfaisant !
— Tzeentch