Venant de relire le dernier tome du cycle juste au moment de la sortie originelle en anglais, précisément avant de recevoir et d'entamer celui-ci, je ne peux dire qu'une chose : Winter's Heart est un bon cru. On est ainsi bien loin de The Path of Daggers ! Volume dans lequel il ne s'était quasiment rien passé durant plus de 600 pages. L'action était lente, très lente, Jordan se perdait en descriptions, coupant son scénario comme l'on coupe du vin... Cette tendance avait même été déjà amorcée dans le précédent tome, A Crown of Swords. Il faut bien l'avouer : Robert Jordan semblait s'être reposé sur son succès. Ces intrigues se développaient sans même qu'ils paraissent être lui-même derrière la plume, pour ainsi dire...
Mais, comme indiqué précédemment, le tome 9 s'avère d'un tout autre niveau. Pourtant, à la lecture des cent premières pages, voir même au-delà du prologue, on peut nourrir quelques soupçons. Tout n'est pas parfait, loin de là. L'intrigue avance toujours cahin-caha. Puis, l'histoire prend son envol, Mat arrive - après avoir été entièrement absent du 8 - les événements s'enchaînent sans qu'ils ne s'éternisent cette fois, et... arrive le dernier chapitre. Sans doute l'un des plus forts de toute la saga ! Franchement, même si on peut le voir venir, difficile de ne pas être ébahi le temps de cette (grosse) poignées de pages : quelque chose en mesure de tout bouleverser dans le monde de la Roue du Temps se produit ! Je ne vous en dit pas plus. Cependant, une réserve pour conclure : Jordan ne semble pas toujours au meilleur de sa forme, et cela se ressent dans certains choix, notamment les rôles de Nynaeve et Rand à la fin, mais ce sera à vous de le découvrir.
Le Cœur de l'Hiver, le tome, entre tous, qui avait su redonner foi en la série à l'époque de sa sortie. Avant la suite et fin...
— Gillossen