La saga de l’Épouvanteur est unique en son genre. On pourrait relever dans d’autres romans des éléments similaires, mais on ne trouvera nulle autre part l’âme singulière de cette série. Il y a ce petit quelque chose d’original avec ces créatures en tous genres, renaissants des mythes et des légendes ou sortants tout droit de l’esprit de l’auteur. Il y a cette atmosphère particulière parfois simplement sombre mais bien des fois oppressantes et il y a avant tout les personnages devenus des figures emblématiques de cette saga, indissociables de cet univers. Voici venu le dernier tome et il est à la hauteur de cette immense série.
Tout ce qui a pu plaire dans les précédents tomes se retrouvent ici, les éléments distillés tout au long de la série prennent soudainement un sens et une place. On se rend compte que tout a été pensé depuis le début et la grandeur de cette saga devient alors frappante, car tant de choses se sont passées depuis le premier tome relatant l’apprentissage de Tom. Le combat final est plus proche que jamais et Tom, l’Épouvanteur, Alice, Grimalkin et tous les autres savent que les moments à venir seront plus durs que jamais : des sacrifices devront être faits. La limite entre le bien et le mal semble alors si mince que seule l’intention des personnages les placent d’un côté ou de l’autre du champ de bataille.
À l’image des autres tomes, les révélations surprenantes viennent ébranler les plans établis par l’Épouvanteur et son apprenti, au point de nous faire douter en cours de lecture sur ce que nous souhaitions et sur ce que l’on attendait. La fin de ce roman renforce le réalisme de cette saga, son côté sombre ; elle n’aurait pas eu le même impact si « tout finissait bien ».
Un dernier tome qui clôt l’apprentissage de Tom Ward et cette grande intrigue de façon réaliste et juste. Difficile de dire au-revoir, de laisser de côté un tel univers sans être touché. Une lecture simple mais passionnante, une grande histoire de la littérature jeunesse qui aura su nous montrer qu’entre le noir et le blanc, il y a le gris et que le courage et la persévérance resteront les meilleures armes contre l’obscurité...
— Aventurine