Arena 13 est le premier tome d’une série qui comptera entre trois et cinq tomes. Écrite avant la Saga de l’Épouvanteur, cette série se situe aux confluents des genres entre péplum et fantasy (au sens anglo-saxon – et donc large – du terme).
L’univers qui se met en place dans ce premier volume est donc très riche, bien que l’auteur sache à la fois ménager son suspense et laisser le lecteur construire ses propres hypothèses, ce qui, il faut l’avouer, est bien trop rare dans les publications jeunesse les plus récentes.
Sans trop en révéler, le titre laisse deviner un monde d’arènes qui s’avère très intéressant tant dans son fonctionnement que dans son organisation. Le monde des Lacres, leur langage, les liens qui se nouent entre tous les acteurs de ces jeux et le monde interlope qui en est né… Arena 13 offre aux lecteurs plusieurs niveaux de lecture et une approche originale malgré des thématiques connues.
Les personnages principaux, Leif en tête, ont des fonctions, des comportements ou des buts que l’on a déjà pu croiser dans d’autres récits. Pour autant, ils sont bien construits, en profondeur et nuances et ils savent susciter chez le lecteur l’attachement ou le rejet, tous ces sentiments qui font vivre le récit.
Comme dans l’Épouvanteur, on retrouve ici un monde sombre et âpre où l’injustice est par trop présente et des personnages menés par leurs intérêts, déterminés. Si vous appréciez déjà l’écriture de Joseph Delaney, vous retrouverez ce qui fait la force de sa plume, notamment cette capacité d’emporter le lecteur dans son univers en donnant vie aux sons et aux couleurs qui le composent.
Pour autant, Arena 13 n’est pas qu’un ersatz de l’Épouvanteur pour fans en manque, c’est littéralement un monde à part et à part entière, un monde à découvrir avec plaisir.
— Alethia