Les deux premiers tomes de la trilogie de Jon Sprunk ne nous avaient pas vraiment marqués, il y a de cela quelques années déjà. Nous n'avions pas dû être les seuls, puisque le troisième et dernier sort seulement maintenant, près de 4 ans après le deuxième et encore, uniquement au format numérique, à moins d'opter pour une intégrale papier plutôt bien vue.
Cela dit, même avec trois romans pour le prix d'un...
Pour que l'on arrive à se replonger dans le bain, ce qui n'est pas forcément facile (plus par manque d'intérêt qu'autre chose, car on ne peut pas dire que l'histoire se révèle difficile à suivre), on se rend vite compte que l'auteur n'a pas l'air d'avoir cherché à conclure son histoire en faisant preuve d'un peu plus d'ambition que précédemment.
Les scènes d'action s'enchaînent, on ne s'inquiète jamais vraiment pour Caim, il ne se passe finalement pas grand-chose... Sprunk aurait peut-être dû condenser son intrigue principale en deux volumes seulement et surtout essayer de gratifier son héros d'une véritable personnalité. Le problème de Caim, c'est que c'est un peu l'assassin lambda et à force de se glisser dans l'ombre, il en oublie d'afficher un minimum de charisme ou de provoquer chez le lecteur un soupçon d'empathie.
Il en résulte également un côté prévisible vite agaçant, que la conclusion ne dément pas, malheureusement. La trilogie de l'Ombre, c'est un peu cette série de seconde zone que l'on suit d'un œil tout en faisant autre chose. Si on rate un bout d'épisode, ce n'est pas bien grave et là, on a un peu l'impression que certains chapitres ne servent pour ainsi dire à rien.
Aux Etats-Unis, l'auteur a débuté depuis une nouvelle trilogie. Franchement, on espère pour lui que les aventures de Caim, Josey et les autres n'étaient qu'un galop d'essai, et tant pis pour nous...
— Gillossen