L'Appel des morts clôt la trilogie des Chroniques de la tour. Ce récit se situe, comme cela fut le cas pour La Malédiction du maître, quelques années après la bataille dans le Labyrinthe des Ombres.
Les personnages principaux sont donc confrontés à des choix plus mûrs que ce soit au niveau professionnel ou dans leur vie amoureuse. Avec l'arrivée du Moment, ce court laps de temps ou le monde des Vivants et celui des Morts se rejoignent, chacun devra prendre ses responsabilités et choisir de suivre ou non la Prophétie. Car c'est autour de cette prophétie et de la notion de destin que s'articule ce troisième et dernier tome. Est-on prisonnier de son destin ? Peut-on faire le mal pour un bien annoncé et espéré ? Une nouvelle fois, Laura Gallego Garcia dresse un univers riche en réflexions qui interpellera le lecteur au-delà des limites de son intrigue. Ce roman aborde en effet des thèmes que l'on retrouve peu dans un ouvrage de fantasy, qui plus est pour la jeunesse, comme le deuil, la différence, le libre arbitre. Au-delà de l'intrigue et du suspense, le lecteur peut se nourrir de ces réflexions et s'enrichir, réfléchir à ses propres choix.
L'Appel des morts a également su garder le rythme et la fluidité des précédents volumes ce qui fait de cette trilogie une réussite au niveau de la construction des intrigues et de la gestion du suspense. De plus, Laura Gallego Garcia offre à sa trilogie un véritable épilogue qui, contrairement à celui de J. K. Rowling dans Harry Potter et les Reliques de la Mort, ne laisse aucun élément de côté.
Pour conclure, la singularité de cette saga ne réside ni dans les créatures qu'elle met en scène, ni dans la quête initiatique des différents personnages mais dans la proximité des thèmes abordés et des émotions qu'ils suscitent chez le lecteur. Au-delà de l'Appel des morts, les Chroniques de la tour promettent donc un réel plaisir de lecture dans un univers certes éculé mais sincère et touchant.
— Alethia