Quand on voit un changement de format dans une série, c’est souvent que les auteurs commencent à coincer et qu’ils tentent de nouvelles choses pour se renouveler. Parfois cela fonctionne, parfois non. Qu’en est-il de Cthulhu ça tangue, huitième tome de la série Goblin’s ? Un résultat en dents de scie. Le passage du format strip au format long ajoute autant qu’il retire à la série.
Dans un premier temps, cela permet de mettre en place une histoire plus fouillée qui nous permet d’en apprendre plus sur le monde où évoluent nos amis Goblins. Cela rajoute un plus, car on peut directement voir la géographie du monde et les différentes races qui sont chacune plus développées. Le problème est que les clins d’œil sont plus grossiers dans leur approche et ne relèvent même plus de l’ordre de l’anecdotique, vu que la menace principale n’est autre que le réveil de Cthulhu. On assiste donc à une suite directe au tome 7, où l’on voyait le Grand-Ancien. Du coup, ceux qui aimaient chercher çà et là un hommage à d’autres œuvres seront un peu déçus.
Il en va de même pour les blagues qui ne sont pas aussi bonnes. Même si on sourit à plusieurs moments, il n’y a plus le peps que l’on trouvait dans les derniers tomes. Dans ceux-ci, on aimait voir nos Goblins se faire étriper joyeusement au fil des pages, mais ce n'est hélas plus le cas ici, avec certains gags trop longs ou trop étirés en longueur.
Mais ne soyons pas trop durs avec cette bande-dessinée qui nous fera tout de même passer un bon moment. L’histoire est bien ficelée, les situations cocasses, les clins d’œil aux tomes précédents nombreux, ce qui donne davantage de continuité à la saga dans son ensemble. Certains diront bien que ces références seront obscures à ceux qui n’ont pas lu les autres tomes, mais qui commence une série au tome 8 ?
Du coup, à voir si les auteurs continueront à faire des histoires longues, ou si ce tome n’était qu’un test pour les auteurs et qu’ils reviendront au format qui a fait le succès de la série.
— Asavar