Nouvel album, nouveau personnage et nouvelle opposition entre Mortels et Dieux.
Cette fois, de cœur. Après avoir été repoussé par Aphrodite et vu un mortel gagner ses faveurs, Apollon (décidément, encore lui) transforme ledit mortel en être hideux. Devenu la risée de tous, l’homme décide tout de même de gagner les faveurs de la déesse de l’amour grâce à ses talents de cuisinier.
C’est sur cette base plutôt intéressante que s’ouvre le scénario de Patrice Lesparre (Les Apatrides) aidé par les dessins de Nicolas Demare (Merlin : La quête de l’épée). Elle est une nouvelle fois contée par l’Oracle à Homère lors d’une de leurs rencontres. La série fait preuve d’imagination, car c’est par la ruse que les Mortels se montrent plus forts que les Dieux, plutôt qu’uniquement par la force brute (ce qui avait donné un tome 2 sympathique, sans plus).
Cette fois, la quête du personnage principal le pousse dans ses ultimes retranchements, le faisant tutoyer la folie pour atteindre son but ultime. Il triche, ment et se retourne contre ceux qui l’ont aidé dans le seul but d’atteindre son objectif. Mais, alors qu’il pourrait passer pour un simple égoïste, on comprend pourquoi il désire aller jusqu’au bout et on en vient même à le soutenir tout au long de sa lente déchéance.
Mais, quand les Mortels affrontent les Dieux, ils ne peuvent que rarement gagner et l’on se doute un peu trop vite de la fin qui attend le Malformé, alors qu’il enchaîne les choix éthiques pas forcement judicieux mais tout à fait logiques dans l'état d’esprit qui est le sien.
On dénombre tout de même quelques petits points regrettables au niveau de l’histoire. Le plus important, comme souligné au début de la chronique, est qu'il s'agit encore d'Apollon qui fait des siennes. Ce qui est un peu dommage vu qu’il y a bien d’autres Dieux dans le panthéon Grec qui mériteraient d’être mis à l’honneur. Certaines actions apparaissent également précipitées, peut-être à cause du format dans ce cas précis.
Oracle confirme néanmoins son intérêt avec ce quatrième volume (sur cinq), qui nous entraîne dans cette antiquité où Dieux et Mortels s’opposent et se ressemblent.
— Asavar